Le Congrès américain a définitivement entériné la réforme du système de santé, jeudi, après un dernier vote
Les députés ont adopté au terme d'une bataille législative acharnée un additif au texte que le président Barack Obama avait promulgué mardi.Des corrections sous forme d'un paquet de dispositions rendant l'assurance plus accessible, augmentant la contribution sociale des plus fortunés et améliorant la couverture maladie pour les personnes âgées.
Les députés ont adopté au terme d'une bataille législative acharnée un additif au texte que le président Barack Obama avait promulgué mardi.
Des corrections sous forme d'un paquet de dispositions rendant l'assurance plus accessible, augmentant la contribution sociale des plus fortunés et améliorant la couverture maladie pour les personnes âgées.
Une victoire pour l'hôte de la Maison-Blanche
Cette adoption par la Chambre des représentants conclut une année de combat politique qui a mobilisé les parlementaires, qui a entamé la popularité d'Obama et réuni les conditions d'une campagne sans concession pour les élections de mi-mandat en novembre.
"C'est une bataille législative qui restera dans les annales", a estimé Harry Reid, leader de la majorité démocrate au Sénat.
Le vote de cette réforme dont il avait fait la priorité de sa politique intérieure constitue une victoire pour Obama qui n'a jamais renoncé.
"S'ils veulent un combat, je suis prêt au combat", a lancé le président américain à Iowa City, s'exprimant pour la première fois depuis qu'il avait signé le texte principal de la réforme mardi.
Cette réforme d'un secteur de la santé qui pèse 2.500 milliards de dollars est l'une des plus spectaculaires dans le domaine de la santé depuis 40 ans.
Elle va étendre la couverture maladie à environ 32 millions d'Américains qui ne bénéficiaient d'aucune assurance et elle va réglementer les pratiques des compagnies d'assurances qui refusaient de couvrir certains malades en mauvaise santé.
Dernière tentative des républicains de perturber le vote final
Les dernières modifications adoptées par le Congrès jeudi prévoient une extension des soutiens fédéraux pour rendre l'assurance plus accessible et une aide accrue de l'Etat au programme Medicaid pour les pauvres.
Elles prévoient également un élargissement de l'assiette de l'impôt finançant le programme Medicare à destination des personnes âgées et elles incluent une réforme du programme des prêts aux étudiants.
C'est en exploitant deux vices de procédure sur ce dernier point que les républicains avaient trouvé le moyen de prolonger le marathon législatif engagé dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces dispositions techniques de la réforme des prêts étudiants étaient inscrites en documents annexes aux textes contenant les modifications à la loi.
En soulevant le vice de procédure, les républicains ont contraint les démocrates à voter une nouvelle fois. Ils avaient auparavant engagé un bras de fer en multipliant les amendements à l'additif législatif, amendements qui avaient été rejetés méthodiquement par les démocrates.
Si un seul des multiples amendements déposés au Sénat avait été adopté, les représentants auraient été obligés de se prononcer à nouveau sur l'intégralité de la réforme.
"Cela a été une semaine noire pour le peuple américain. D'un trait de crayon, le président Obama raye un autre pan de la liberté des Américains", a déclaré John Broehner, leader républicain à la Chambre des représentants.
Fort de ce deuxième succès en moins d'une semaine, Obama n'a pas hésité à braver ses opposants, les invitant à venir débattre de leur position devant l'opinion publique.
Obama cède sur l'avortement
Un décret signé mercredi vise à garantir dans le cadre de la nouvelle loi le moratoire sur le financement de l'avortement par des fonds fédéraux, sauf en cas de viol, d'inceste ou si la vie de la mère est en danger.
La Maison Blanche avait annoncé dimanche qu'Obama signerait le décret en échange du soutien à sa réforme d'un groupe d'opposants démocrates au droit à l'avortement. Le soutien d'une dizaines de membres de ce groupe dirigé par Bart Stupak était essentiel pour obtenir les 216 voix nécessaires à l'adoption de la loi par la Chambre des représentants. La réforme a été votée par 219 voix contre 212.
"Nous restons profondément consternés par le décret. Le président Obama a fait campagne en tant que candidat en faveur de l'avortement (...) Cet accord conclu avec Bart Stupak est tout simplement inacceptable", a déclaré Terry O'Neill, présidente de la National Organisation for Women.
Celle-ci a estimé que le décret priverait en particulier de droit à l'avortement les femmes à faibles revenus. Mais les adversaires de l'avortement ont également dénoncé un décret qui ne va pas assez loin selon eux dans l'interdiction d'utiliser l'argent fédéral pour l'IVG.
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