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Nigeria : Boko Haram montre les lycéennes dans une vidéo

Dans une vidéo publiée, le chef du mouvement terroriste Boko Haram montre des jeunes filles en affirmant qu'elles font partie du groupe de 276 lycéennes enlevées à la mi-avril dans leur établissement au Nigeria. Il propose d'échanger certaines lycéennes contre des prisonniers de son mouvement.

Ouafia Kheniche

Radio France

Publié le 12/05/2014 15:00 Mis à jour le 13/05/2014 07:51

Temps de lecture : 2min

Abubakar Shekau, le chef du groupe terroriste boko Haram, s'est exprimé sur les lycéennes enlevées à la mi-avril au Nigeria dans une vidéo obtenue lundi par l'AFP.

Pendant 17 minutes, il y exhibe une centaine de jeunes filles en affirmant qu'il s'agit des jeunes filles kidnappées. La vidéo les montre assises à l'air libre, dans un lieu non-identifié. Abubakar Shekau explique qu'elles ont été converties à l'islam. Dans cette vidéo, les jeunes filles sont entièrement voilées. Couvertes de la tête aux pieds, elles prient. Trois d'entre elles sont interrogées : deux disent qu'elles étaient chrétiennes et se sont converties à l'islam, alors que la troisième déclare qu'elle était déjà musulmane.

Les jeunes filles exhibées sur la vidéo sont présentées comme faisant parties du groupe de lycéennes enlevées © AFP Capture d'écran vidéo AFP

Dans la vidéo, Abubakar Shekau assure qu'il ne les libèrera qu'en échange de prisonniers membres de son groupe. Il ajoute qu'un tel échange ne concernerait que "celles qui ne se sont pas converties" à l'Islam, celles ayant accepté de devenir musulmanes étant devenues "des soeurs ". De son côté, l'Etat nigérian a exclu tout échange.

223 lycéennes aux mains de Boko Haram

Le 14 avril, le groupe boko Haram a enlevé 276 jeunes filles à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, zone où vivent de nombreux chrétiens. A ce jour, 223 sont toujours aux mains des terroristes islamistes alors qu'une cinquantaine de lycéennes sont parvenues à s'échapper en sautant du camion de leurs ravisseurs au moment du rapt.

Cet enlèvement suscite une immense mobilisation dans le monde entier et pose par ailleurs la question du trafic d'être humain malheureusement toujours d'actualité.