Norvège : une via ferrata unique au monde surplombe le cercle polaire, là où le soleil ne se couche jamais

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Avec cette lumière du soir, on se dit qu'il est trop tard pour s'aventurer en équilibre au-dessus de l'océan. Mais nous sommes au nord du cercle polaire, là où le soleil en été ne se couche jamais. Il est 21 heures et des touristes vont se lancer dans une via ferrata exceptionnelle.

"On m'a offert ce cadeau d'anniversaire pour mes 67 ans. C'était il y a un an et maintenant j'ai 68 ans", explique une femme en équipement. La touriste norvégienne s'apprête à éprouver les frissons du vertige pendant deux heures et demie. Dans le groupe également, une Française, Canelle : "J'appréhende un petit peu. C'est plus haut que ce que je pensais", admet-elle alors qu'elle s'élance.

"On peut grimper à n'importe quelle heure de la nuit"

La jeune femme vit dans cette partie reculée de la Norvège, tout au nord. Mais c'est la première fois qu'elle se risque le long de ces falaises escarpées. "Ça bouge beaucoup plus, en fait, vers la fin du chemin", nous explique-t-elle. Sous ses pieds, 60 mètres plus bas, l'océan Arctique. Pas le moment de savourer : elle va devoir franchir une paroi en surplomb.

Elle chute, mais elle est protégée par une corde. Une fois l'ascension terminée, le groupe sain et sauf contemple le soleil de minuit, en récompense, au sommet. "On peut grimper à n'importe quelle heure de la nuit, on peut profiter de la vue et de la chaleur, même s'il est une heure du matin, c'est génial", explique Vegard Skar, directeur de Rampen via Ferrata.

Des tourbillons marins aux aigles blancs

Des montagnes à gravir aussi en VTT, à condition de ne pas tomber sur des élans, ces mammifères sauvages qui peuplent les régions arctiques. "Ils peuvent être agressifs, parce qu'ils ont des petits à côté", nous avertit notre guide, Canelle, qui œuvre pour Explore North en deux-roues sur ces chemins. Ce jour-là, pas d'animaux en vue. La préoccupation de Canelle et de son ami norvégien, c'est plutôt la météo : "Le temps change tout le temps", atteste-t-il.

Quelques heures plus tard, le soleil brille à nouveau. Des bateaux emmènent des touristes éprouver une nouvelle décharge d'adrénaline. Ils admirent au plus près de gigantesques remous, uniques au monde, que l'on appelle "maelstroms". C'est l'écart de trois mètres entre la marée haute et la marée basse qui provoque ce phénomène. L'océan se déverse ou se retire entre deux fjords. Sur le chemin du retour, des aigles blancs surgissent toutes griffes dehors. Enfin, des plages de sable blanc rappelleront aux touristes brésiliens leurs paysages, avec, pour seule différence, la température de l'eau : 12 degrés. Des frissons à la baignade, tout en contemplant les merveilles de la nature.