Massacre d'Utoya : 10 ans après, une rescapée de la tuerie se souvient
Il y a dix ans, l'extrémiste Anders Breivik ouvrait le feu et assassinait 69 jeunes rassemblés pour un camp d'été sur l'ile d'Utoya, en Norvège. Les équipes de France Télévisions ont rencontré l'une des survivantes, Ingvild Lockert.
Aller à Utoya (Norvège) reste toujours une épreuve difficile. Pourtant, Ingvild Lockert, survivante du massacre, y revient chaque année. Propriété du parti travailliste, l'île accueille toujours des rassemblement politiques. Le 22 juillet 2011, 564 jeunes militants s'y étaient regroupés pour un camp d'été. "C'était le paradis au monde ici. Il y avait un concert le jour d'avant et l'ambiance était super. Et puis la nuit suivante, 69 d'entre nous étaient morts", se souvient Ingvild.
69 morts
L'auteur du massacre est un Norvégien de 32 ans, militant d'extrême-droite. Il avait tout planifié : d'abord une bombe à Oslo, avant de se rendre sur l'île, lourdement armé. "Il y avait du monde ici, donc c'était très difficile de s'en échapper, raconte Ingvild. Des gens se sont cachés derrière le piano, mais qui sont morts aussi. On était si jeunes". Durant 72 minutes, Anders Breivik n'a cessé de tirer, n'hésitant pas à achever ceux qui l'imploraient. Certains jeunes ont tenté de s'échapper à la nage, d'autres en bateau. Ingvild a trouvé refuge au pied d'une falaise. À 18h25, le tireur sera arrêté par les forces spéciales. Il laisse derrière lui 69 morts à Utoya. La plus jeune de ses victimes avait 14 ans.
La Norvège, d'habitude si tranquille, est alors sonnée. Comment expliquer un tel attentat ? "Breivik voulait punir la social-démocratie norvégienne, punir un mouvement qu'il accuse d'avoir bradé la Norvège à l'immigration, à l'Islam", commente le journaliste Pierre-Henry Deshayes, qui a reçu plusieurs lettres du meurtrier. Le militant d'extrême-droite a été condamné à la peine maximale. Il assume ses actes et n'a jamais demandé pardon aux victimes.
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