Cet article date de plus de douze ans.

ONU : les pays musulmans acceptent une déclaration "historique" sur les violences contre les femmes

A l'issue de près de deux semaines de négociations à New York entre les 193 Etats membres de l'ONU, l'Iran, la Libye, le Soudan et d'autres pays musulmans ainsi que le Vatican ont accepté d'adopter un texte affirmant que la violence contre les femmes et les filles ne pouvait se justifier "par aucune coutume, tradition ou considération religieuse".

Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Mike Segar Reuters)
  (Mike Segar Reuters)

 Des
applaudissements et des cris de joie ont salué l'annonce de l'adoption de ce texte tard
vendredi soir au siège de l'ONU à New York où se tenait la 57e session
annuelle de la Commission sur le statut de la femme.  Michelle Bachelet, directrice exécutive de
ONU Femmes, a qualifié la réunion d'"historique ".

Dans ce texte, la Commission "demande instamment aux
Etats de condamner avec force toutes formes de violence
contre les femmes et les filles et de s'abstenir d'invoquer toute coutume, tradition
ou considération religieuse pour se soustraire à leur obligation de mettre
fin" à cette violence".

Elle invite aussi les Etats à "accorder une attention particulière à l'abolition des
pratiques et des lois discriminatrices envers les femmes et les filles ou qui perpétuent
ou considèrent comme acceptable la violence exercée à leur égard".

Commentaire d'un diplomate occidental : "C'est le type de langage susceptible
de faire grincer des dents en Iran et dans les autres pays musulmans qui prônent un islam radical".

En Egypte, les Frères musulmans avaient déjà expliqué avant l'adoption de ce texte qu'il était contraire à l'islam et conduirait à la "déchéance totale de la
société
" en cas d'adoption.

 

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.