Otan : le Parlement français ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande
Les protocoles ont déjà été ratifiés par vingt autres Etats membres, selon la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna. La protection en cas d'attaque, garantie par l'article 5, est suspendue au vote favorable des 30 membres.
Le Parlement français a ratifié les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, mardi 2 août, par un vote de l'Assemblée nationale. Les députés ont adopté le texte par 209 voix contre 46 avec le soutien de LR (droite), du Parti socialiste (PS) et des écologistes, l'abstention du RN (extrême-droite) et le vote contre de LFI (La France Insoumise, gauche radicale). Le Sénat avait avait donné le premier feu vert, le 21 juillet, qui restait encore à confirmer dans l'autre chambre.
"Pour l'Otan, c'est l'heure du réveil" après "la mort cérébrale" décrite par Emmanuel Macron, a estimé le président centriste de la Commission des Affaires étrangères, Jean-Louis Bourlanges (MoDem). La droite LR a soutenu cette adhésion "légitime" de "partenaires" qui "contribuent régulièrement aux opérations de l'Otan". Mais "le fait que l'Europe de la défense ne soit pas une garantie de protection suffisante doit nous interpeller", a souligné Michèle Tabarot (LR).
L'insoumis Aurélien Saintoul a dénoncé un "processus dangereux" avec la "superposition de l'Otan" et de l'Union Européenne. A l'extrême droite, Laurent Jacobelli (RN) a critiqué "un signal de défi à la Russie", avec ce processus, en présentant l'Otan comme une "vitrine commerciale du complexe militaro-industriel" des Etats-Unis.
L'article 5 suspendu à la ratification des 30 Etats membres
Les deux pays nordiques ont renoncé à leur neutralité et ont décidé de rejoindre l'Otan à cause de la dégradation de la situation sécuritaire en Europe provoquée par l'invasion russe en Ukraine. La signature des protocoles d'adhésion par les ambassadeurs des trente pays membres avait ouvert le 5 juillet, au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles, le processus de ratification.
Cette signature accorde le statut de pays invité à la Suède et à la Finlande. Mais elles ne bénéficieront pas de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque, tant que les 30 Etats membres n'auront pas ratifié leur adhésion. A ce stade, la France rejoint "vingt alliés" qui "ont déjà ratifié les protocoles", a précisé la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna. Avec l'Otan, il "s'agit de défense collective" et "en aucun cas d'être offensif", a-t-elle rappelé.
La Turquie menace toutefois de "geler" le processus, en accusant les deux pays scandinaves de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes. Le député socialiste Alain David a notamment critiqué "l'odieux chantage de la Turquie" sur le sujet.
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