Otan/Russie : l'enjeu de la mer Noire

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Article rédigé par franceinfo - E. Samuel. Édité par l'agence 6Médias
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Après les incursions de drones russes en Pologne puis en Roumanie, les pays membres de l'OTAN ont réagi en envoyant des avions et des renforts dans la zone. La mer Noire, passage stratégique du commerce mondial qui borde notamment l'Ukraine, la Roumanie et la Russie, est un enjeu du conflit.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Un avion de chasse à la poursuite d'un drone russe dans le ciel roumain, samedi 13 septembre. Une alerte aérienne dans l'est de la Pologne. Et il y a cinq jours, une vingtaine de drones survolaient le ciel polonais. Jamais depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie n'avait autant provoqué les pays membres de l'OTAN. Des actions dénoncées par la Roumanie, qui a décidé de convoquer l'ambassadeur russe. "Nous condamnons fermement les actions irresponsables de la Fédération de Russie. Elles représentent un nouveau défi pour la sécurité et la stabilité dans la région de la mer Noire", a déclaré le ministère roumain de la Défense.

Côté polonais, on ne cache plus son inquiétude. "Je viens d'Ukraine. Je suis venu ici en Pologne en me disant que ce serait mieux. Mais en entendant des sirènes, je ne suis pas rassuré", explique un jeune homme. Des incursions qui mettent au défi l'Europe, désormais sous la menace sur plusieurs de ses frontières, mais aussi en mer Noire, passage stratégique du commerce mondial.

Kiev propose son aide

L'OTAN met en place sa riposte, une opération appelée "Sentinelle orientale", pour renforcer la défense de son flanc est. Sur des images de l'État-Major des armées, des avions Rafale envoyés par la France survolent le ciel polonais. Le Royaume-Uni ou l'Allemagne envoient également des avions de chasse ou des renforts. Problème, les drones russes peuvent facilement échapper aux radars des pays européens. L'Ukraine a développé des systèmes pour les détecter et les abattre.

Chose rare, c'est Kiev qui propose désormais son aide. "Nous sommes prêts à enseigner à tous nos partenaires comment se défendre. Bien sûr, l'OTAN dispose de missiles Patriot, d'autres systèmes et de puissants avions de chasse. Mais en Ukraine, nous avons des solutions bien moins coûteuses et plus massives contre les drones russes Shahed et Gerbera", a ainsi souligné le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

De son côté, Donald Trump a de nouveau menacé la Russie de nouvelles sanctions, mais le président américain pose une condition : que les pays de l'OTAN arrêtent d'acheter du pétrole russe.

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