En Cisjordanie, les vignes de la paix

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Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, J. Durrand. Édité par l'agence 6médias
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Au monastère de Latroun, en Cisjordanie, des moines replantent de la vigne. Un symbole d'espoir alors que la guerre se poursuit entre Israël et le Hamas.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

Le monastère de Latroun en Cisjordanie, un havre de paix et un lieu de culte fondé par des moines trapistes français il y a 150 ans. Autre particularité, il domine des collines bien orientées sur des terres où le vin a toujours été cultivé. Alors que la guerre se poursuit à quelques dizaines de kilomètres d'ici, des bénévoles, dont certains viennent parfois de loin, préparent la prochaine récolte. Sans se soucier du reste, un moment de répit en cette période agitée et incertaine.


"Avant, je vivais dans un kibout et j'étais très connectée à la terre. Je fais la même chose à Tel Aviv où je vis actuellement. Travailler la terre est vraiment naturel pour moi", témoigne Noga Eshed, bénévole israélienne travaillant dans les vignes.

Un incendie qui n’a pas découragé les bénévoles


À la fin du mois d'avril dernier, les lieux n'étaient pourtant plus les mêmes. Lorsqu'un gigantesque incendie, provoqué par la sécheresse, avait ravagé plus de 5 hectares de vigne. Un désastre pour des moines très attachés à leur environnement. "Heureusement, les bâtiments du monastère n'ont pas été touchés par le feu, mais nous avons perdu beaucoup d'arbres, surtout des oliviers", regrette le Père Aloïse, moine au monastère de Latrun.

"Planter une vigne est un signe d'espoir"


Depuis, la nature a repris ses droits. Les premiers plants de vigne se portent bien, la récolte devrait être bonne, à condition que la guerre ne vienne pas jusqu'ici. "Planter une vigne est un signe d'espoir. Car si nous pensions que demain cette terre serait bombardée, si elle n'existait plus, nous n'effectuerions pas ce travail. Nous sommes donc d'humeur positive et nous attendons impatiemment l'arrivée des prochains fruits", assure le Père Chistian-Marie.


La culture du raisin et de l'huile d'olive pour oublier les affres de la guerre. Le pilier de la vie spirituelle de ces moines qui ont toujours appris à partager cette terre. L'incendie de ces derniers mois a failli tout remettre en question. Le Frère Athanase raconte les conséquences. "C'est difficile pour nous parce que nous vivons de notre production. Donc, nous allons faire des efforts cette année. Mais nous n'avons pas peur parce que la vie continue toujours".


Allez de l'avant. Les moines du monastère de la Trône entendent bien montrer l'exemple dans une région où la violence est désormais quotidienne entre Palestiniens et colons israéliens.

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