Conflit entre Israël et le Hamas : à Gaza, la précarité menstruelle s'ajoute aux pénuries et aux difficultés sanitaires
En plein conflit, les femmes de Gaza doivent faire face à un calvaire supplémentaire : la précarité menstruelle.
La situation humanitaire à Gaza est loin de s'améliorer, et le fait d'être une femme et d'avoir ses règles n'arrange rien. Certaines n'ont pas d'autre choix que d'utiliser des morceaux de tentes ou des couches pour enfants comme protection périodique.
Des Palestiniennes restées à Gaza témoignent de leurs conditions de vie, et notamment de ces manques. Sur Instagram, Bisan Owda, une cinéaste palestinienne, filme son quotidien à Gaza et dénonce ce que doivent endurer les Palestiniennes : "Nous souffrons de la faim, de la soif, d'être bombardés. Nous souffrons d'être déplacés, et maintenant nous souffrons aussi parce qu'il n'y a pas de protections hygiéniques".
Risques d'infections et hôpitaux fermés
On compte, à ce jour, plus de 700 000 femmes et jeunes filles à Gaza qui ont des cycles menstruels, selon des chiffres issus des Nations unies. C'est autant de femmes face à cette pénurie, qui essayent de faire face à cette situation avec les moyens qu'elles possèdent. Aussi, avec la guerre, on assiste à un épuisement de stocks de serviettes hygiéniques. Ce produit devient rare, donc plus cher et par conséquent inaccessible pour la majorité des femmes.
Selon l'ONU, "ces conditions exposent les femmes et les jeunes filles de Gaza à des risques d'infections de l'appareil génital et de l'appareil urinaire". Ces infections nécessitent un avis médical et des médicaments, sauf que plus de deux tiers des hôpitaux ne fonctionnent plus selon les Nations unies.
Les conséquences de cette précarité menstruelle
Alors que plus d'un million de femmes et filles ont été déplacées depuis le début de la guerre, cette vulnérabilité menstruelle mène aussi à une "situation qui exacerbe les problèmes de santé mentale", selon un porte-parole de l'Unicef. Et persiste la question de l'intimité, quand les Gazaouis vivent dans des camps de réfugiés ou à plusieurs dizaines de personnes par appartement.
Pour aider ces femmes, certaines ONG incluent des protections dans leurs packs humanitaires, mais dans une tribune fin mai, plusieurs ONG rappellent que le meilleur moyen d'améliorer la situation sanitaire, ce serait un cessez-le-feu.
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