Reconnaissance de l'État de Palestine : c'est "une rupture fondamentale qui me comble de joie", réagit l'ancien ambassadeur de la Palestine à l’Unesco
L'historien et écrivain Elias Sanbar décrit sa joie sur France Inter et confie qu'il veut croire en la construction de cet État, voire à des élections prochaines.
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La reconnaissance de l'État de Palestine, lundi 22 septembre à la tribune de l'ONU, par la France et plusieurs autres pays est "une rupture fondamentale qui me comble de joie", réagit ce mardi sur France Inter l'historien et écrivain Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la Palestine à l’Unesco et ancien négociateur des accords de Paix d’Oslo.
Elias Sanbar décrit sa joie lorsqu'il a entendu Emmanuel Macron relier cette reconnaissance "au mois de novembre 1947, quand l'ONU proclame le projet des deux États, un État arabe, un État juif". "La rupture historique, elle est là puisque l'un des deux peuples a toujours été considéré comme n'ayant jamais existé", dit-il.
Une reconnaissance pas uniquement symbolique
Pour l'écrivain, cette reconnaissance n'est pas que symbolique. "Il y a un retour à un droit qui est reconnu et attesté, en vertu duquel la France base sa reconnaissance actuelle d'un projet de solution", explique Elias Sanbar. "Nous sommes revenus à la notion des deux peuples et non pas simplement à du symbolique." D'ailleurs, "si c'est inutile, si c'est purement symbolique, si ça ne sert à rien, si c'est au détriment des Palestiniens, qu'est-ce qui peut expliquer la réaction d'Israël ?", interroge-t-il.
"Je crois que les Israéliens sont les seuls qui ont compris ce qui venait de se passer et ils sont bien placés pour comprendre." En réaction aux reconnaissances d'un État palestinien par des pays occidentaux, le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a affirmé qu'il n'y aura pas d'État palestinien et que son gouvernement allait étendre la colonisation juive en Cisjordanie occupée.
"Croire sans être naïf ni idyllique"
En ce jour si important pour lui, Elias Sanbar "pense à Mahmoud Hamchari, à Ezzedine Kalak, à Yasser Arafat, à Mahmoud Darwich, à tous ceux qui sont tombés parce qu'ils voulaient sortir d'une invisibilité imposée", dit-il, très ému. "Nous étions relégués à une absence pour toujours. Et s'il restera quelque chose dans l'histoire de Arafat, c'est l'homme qui nous a rendu visibles."
Elias Sanbar veut croire en la construction de cet État et à des élections prochaines. "Il faut y croire, sans être naïf ni idyllique", relève-t-il. "Le projet est très compliqué, il n'y a pas de doute. Mais ce n'est pas parce qu'un projet est compliqué que les principes sont faux. Il faut voir comment réussir. Les principes sont là et c'est le grand acquis aujourd'hui."
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