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En Arabie saoudite, les femmes autorisées à conduire, mais dans un jeu vidéo

Créé par la société d'un petit neveu du roi, le jeu doit "inspirer" les femmes, dans ce pays où elles n'ont pas le droit d'obtenir le permis de conduire.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 25/05/2015 16:17 Mis à jour le 25/05/2015 16:33

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Capture d'écran du jeu vidéo "Saudi Girl Revolution", un jeu pour smartphone créé par la société NA3M.  (NA3M / YOUTUBE.COM) — Capture d'écran du jeu vidéo "Saudi Girl Revolution", un jeu pour smartphone créé par la société NA3M. (NA3M / YOUTUBE.COM)

Le jeu vidéo au titre évocateur, Saudi Girl Revolution, doit sortir d'ici la fin de l'année 2015. Créé par l'entreprise d'un prince saoudien, petit-neveu du roi, installé à Londres, le jeu, qui sera téléchargeable gratuitement sur les smartphones, met en scène huit femmes, chargées de combattre le mal dans une Arabie saoudite post-apocalyptique. Pour l'occasion, elles chevauchent des motos surpuissantes, a rapporté vendredi 21 mai The Wall Street Journal (en anglais).

Un message controversé dans ce royaume très conservateur où les femmes ne sont toujours pas autorisées à conduire une voiture ou une moto.

Un scénario à la "Mad Max"

Conçu par la société NA3M, fondée par le prince Fahad Bin Faisal Al-Saud, le jeu doit "inspirer" les Saoudiennes en leur permettant d'accéder au statut de conducteur. "Si on raconte aux gens des histoires dans lesquelles les femmes conduisent, alors peut-être que cela finira par arriver", explique au quotidien américain ce petit-neveu du roi, installé à Londres. S'il nie avoir réalisé un jeu "politique", il dit espérer que son jeu "inspirera les femmes qui se verront dans des rôles où elles sont les égales des hommes".

Les huit héroïnes de Saudi Girl Revolution conduisent des motos surpuissantes, boucliers et armes à la main, dans un monde dévasté par les guerres engendrées par la raréfaction des matières premières. Un monde post-apocalyptique qui rappelle le scénario du film Mad Max : Fury Road, sauf qu'ici, seule la ville de Riyad détient l'accès à l'eau, poursuit le Wall Street Journal.

L'une des justicières incarne la sagesse et apprend aux jeunes femmes à se battre. Une autre est lesbienne, tandis que des jumelles se consacrent à combattre l'extrémisme religieux, raconte encore le quotidien américain.