Le président Emmanuel Macron va recevoir ce mercredi des familles d'otages israéliens retenus à Gaza

Cette rencontre est organisée alors que de vives tensions opposent Israël et la France, qui a décidé de reconnaître officiellement un Etat palestinien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron, le 3 septembre 2025, à l'Elysée. (XOSE BOUZAS / AFP)
Emmanuel Macron, le 3 septembre 2025, à l'Elysée. (XOSE BOUZAS / AFP)

Emmanuel Macron va recevoir des familles d'otages retenus à Gaza, mercredi 10 septembre, alors que sa volonté de reconnaître l'Etat palestinien est décriée par les autorités israéliennes. Le chef de l'Etat redira "la tristesse et la compassion de la France suite aux actes barbares commis par le groupe terroriste Hamas le 7 octobre 2023 en Israël", a fait savoir l'Elysée, ainsi que "soutien indéfectible aux familles des otages", "retenus dans des conditions inhumaines depuis plus de 700 jours".

Selon la présidence, "il précisera que la France, avec ses partenaires et dans le cadre des initiatives qu'elle a lancées, met tout en œuvre pour parvenir à la libération de tous les otages encore retenus, en soutien des efforts de médiation qatarien, égyptien et américain". Seront présents la mère de Guy Gilboa Dalal, le père de Guy Iluz, le frère de Nimrod Cohen et la mère de Evyatar David.

Le chef de l'Etat s'est déjà entretenu à plusieurs reprises avec les familles des otages et victimes françaises touchées par les attaques du 7 octobre. Huit otages ayant la nationalité française avaient été enlevés ce jour-là. Trois d'entre eux sont morts et cinq ont été libérés.

Le président accusé d'"alimenter le feu antisémite"

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo de Guy Gilboa Dalal, âgé de 22 ans au moment de son enlèvement. On le voit dans une voiture se déplaçant entre des immeubles détruits. Début août, Evyatar David, 24 ans, était apparu, très affaibli, dans une autre vidéo publiée par le mouvement islamiste palestinien. 

Fin juillet, Emmanuel Macron avait annoncé que la France allait reconnaître l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Dans la foulée, plus d'une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, l'Australie et la Belgique ont appelé d'autres nations du monde à faire de même. Cette décision a provoqué une crise entre Israël et la France, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou accusant Emmanuel Macron "d'alimenter le feu antisémite" dans son pays.

Les tensions s'aggravent à l'approche de la conférence internationale sur la Palestine qu'Emmanuel Macron coprésidera avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane le 22 septembre à New York, avant l'Assemblée générale des Nations unies. Le gouvernement israélien a ainsi déclaré le président français persona non grata en Israël tant qu'il ne reviendra pas sur sa décision.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.