En Israël, une motion de censure menace le gouvernement de Benyamin Nétanyahou

La fronde vient de l'intérieur de la coalition d'extrême droite au pouvoir, qui réclame une loi pour exempter de service militaire les étudiants des écoles religieuses.

Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre israélien, Benaymain Nétanyahou, lors d'une conférence de presse, le 21 mai 2025. (RONEN ZVULUN / AFP)
Le Premier ministre israélien, Benaymain Nétanyahou, lors d'une conférence de presse, le 21 mai 2025. (RONEN ZVULUN / AFP)

Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou peut-il tomber ? Le Parlement israélien examine, mercredi 11 juin, en lecture préliminaire, une motion de censure formulée par l’opposition. Il faudra ensuite trois votes pour définitivement entériner la censure. La fronde vient de l’intérieur de la coalition d’extrême droite au pouvoir et en particulier des partis religieux, qui menacent de quitter le navire s’ils n’obtiennent pas une loi d’exemption de l’armée.

L’ultimatum courait jusqu’à début juin. Mais les partis ultra-orthodoxes n’ont toujours pas obtenu de Benyamin Nétanyahou une loi d’exemption de service militaire pour les étudiants des écoles religieuses. Alors, ils haussent le ton et menacent, avec leurs 19 députés, de faire tomber la coalition.

Les soldats engagés et des membres du gouvernement font pression

Le problème de la conscription militaire des ultra-orthodoxes est vieux comme l’État hébreu. Mais les temps ont changé, Israël n’ayant jamais connu une guerre aussi longue. Les soldats réquisitionnés depuis près de deux ans paient un lourd tribut et ils ne supportent plus qu’un quart de la population échappe aux obligations militaires.

Par ailleurs, au sein même du gouvernement, l’apparente unité conservatrice se fissure. Les sionistes religieux, des extrémistes messianiques, Itamar Ben Gvir (ministre de la Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (ministre des Finances), exigent de leurs alliés orthodoxes qu’ils participent à l’effort de guerre. Trois votes favorables à la censure sont nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Ce qui laisse donc quelques jours à Benyamin Nétanyahou pour convaincre les religieux qu’ils auront davantage à perdre en sortant de la coalition, qu’en s’accrochant au pouvoir.

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