Irak : une base américaine de nouveau la cible de roquettes, trois jours après une attaque mortelle
Deux militaires irakiens et trois membres de la coalition ont été blessés dans la base de Taji, selon l'armée amériaine et la coalition internationale antijihadiste.
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Trente-trois roquettes ont de nouveau visé une base irakienne, samedi 14 mars, où deux soldats américains et un britannique avaient été tués mercredi dans une attaque similaire. L'attaque sur la base de Taji, au nord de Bagdad, a fait cinq blessés : deux militaires de l'aviation irakienne et trois membres de la coalition, selon l'armée et la coalition internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis.
Cet épisode d'une ampleur rare relance les craintes d'une escalade en Irak. Il faut dire que la nouvelle attaque est inédite à plus d'un titre : le nombre de roquettes tirées – 24 engins non explosés ont également été décomptés par l'armée – est rarement aussi élevé et elles ont été tirées en plein jour. En raison du ciel couvert, les drones de surveillance américains ne pouvaient pas voler, a précisé à l'AFP une source de sécurité américaine.
Les soldats américains en attente d'être expulsés
Depuis fin octobre, 23 attaques à la roquette ont visé des intérêts américains en Irak, alors que les factions armées pro-Iran appellent régulièrement à bouter les Américains hors du pays. Aucune attaque à la roquette n'a jamais été revendiquée mais Washington accuse les Brigades du Hezbollah, l'une des factions pro-Iran les plus radicales du pays, d'être derrière ces tirs.
Les autorités irakiennes, qui s'appuient sur la coalition pour combattre les jihadistes, assurent, elles, ne pas parvenir à découvrir les auteurs des tirs. Elles annoncent toutefois régulièrement, comme samedi, trouver rapidement les rampes de lancement des roquettes aux abords des bases visées.
Jeudi, pour la première fois, les Brigades du Hezbollah avaient salué – sans les revendiquer – les tirs de 18 roquettes ayant tué la veille deux soldats américains et une soldate britannique. Elles avaient une nouvelle fois dénoncé "les forces d'occupation américaines", alors que le Parlement a voté l'expulsion des 5 200 soldats américains du pays. Le gouvernement doit encore mettre cette menace à exécution.
L'ambassadeur américain avait été convoqué après des représailles
En riposte à l'attaque de mercredi soir, les Etats-Unis ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes ayant visé, selon Washington, des bases des Brigades du Hezbollah. Elles ont tué six Irakiens, dont cinq policiers et soldats et un civil, d'après l'armée irakienne. Les autorités du pays ont vivement dénoncé ces frappes américaines en convoquant l'ambassadeur américain et en annonçant déposer plainte auprès de l'ONU.
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Pour Washington, Bagdad ne fait pas assez pour empêcher les attaques de factions armées pourtant désormais intégrées à l'Etat après avoir combattu les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Bagdad semble toutefois hausser le ton face aux responsables des tirs. S'il a de nouveau dénoncé les raids américains, il a aussi condamné les attaques contre les troupes étrangères postées sur des bases irakiennes et annoncé plusieurs arrestations au sein des forces de sécurité irakiennes à Taji, dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de samedi. En face, plusieurs chefs des Brigades du Hezbollah ont accusé les dirigeants irakiens de s'aligner sur les positions de Washington en condamnant les tirs de roquettes.
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