Flottille pour Gaza : à Barcelone, des manifestants, emmenés par des étudiants, bloquent une partie de la ville

De nombreux manifestants brandissant des drapeaux palestiniens ont convergé vers la place centrale de Les Drassanes, scandant des slogans tels que "Gaza, tu n'es pas seul", "Boycott Israël" et "Liberté pour la Palestine".

franceinfo

Radio France

Publié le 03/10/2025 15:08 Mis à jour le 03/10/2025 15:11

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Des dizaines de manifestants demandant la fin de la guerre à Gaza occupent le centre-ville de Barcelone, en Espagne, le 3 octobre 2025. (HENRY DE LAGUERIE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L'interception, jeudi 3 septembre, par l'armée israélienne d'une flottille d'aide humanitaire pro palestinienne à destination de Gaza continue de provoquer d'immenses mobilisations à travers le monde, et notamment en Espagne. C'est en effet de Barcelone qu'est partie cette flottille de 41 navires, destinée à apporter de l'aide à la population de l'enclave palestinienne, le 31 août dernier.

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Depuis jeudi, la ville est ainsi en partie bloquée par des manifestations, principalement emmenées par des étudiants. Les portes de l'Université de Barcelone sont ainsi fermées depuis jeudi soir. Vendredi matin, l'autoroute qui relie Barcelone à Perpignan a été coupée par des manifestants. Le trafic ferroviaire est également perturbé.

Certains manifestants, qui demandent la fin de la guerre à Gaza, occupent le centre-ville de Barcelone, en Espagne, le 3 octobre 2025. (HENRY DE LAGUERIE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Dans les écoles, des instituteurs sont en grève. Après avoir envahi le périphérique interrompu le trafic routier, les étudiants pro palestiniens organisent un blocage des principales facultés : tous les cours ont été suspendus.

"On est dans l'obligation d'agir"

Des milliers de manifestants sont réunis en centre-ville, au milieu d'une marée de drapeaux palestiniens, comme Itzia, keffieh autour du cou. Elle avait chargé de denrées alimentaires les bateaux de la flottille partis, il y a un mois de Barcelone. "Face à la complicité et la passivité des gouvernements, on est dans l'obligation d'agir. On assiste à un génocide et les gens sont de plus en plus en colère : ils sont en train de tuer tellement de gens et on ne fait rien...", dénonce-t-elle.

Le gouvernement de Pedro Sanchez est en première ligne en Europe face à Israël, mais pour Luca, ce n'est pas suffisant. "C'est mieux que d'autres gouvernements mais bon, il parle beaucoup mais il agit peu ! Là où on peut faire du mal au gouvernement israélien, c'est en arrêtant de faire du commerce avec eux. Et on ne le fait pas !"

Le mouvement n'est pas près de retomber. Samedi, une nouvelle manifestation est convoquée à midi à Barcelone. Les organisateurs s'attendent à une participation record.