Famine à Gaza : le Hamas réclame l'ouverture de tous les points de passage pour faire entrer l'aide humanitaire

L'ONU a officiellement déclaré vendredi l'état de famine dans une partie de l'enclave palestinienne, rapportant que 500 000 personnes se trouvent dans un état "catastrophique". Benyamin Nétanyahou a, lui, qualifié vendredi le rapport des Nations unies de "mensonge éhonté".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un enfant palestinien souffrant de malnutrition sévère reçoit des soins médicaux à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 20 août 2025. (HASSAN JEDI / ANADOLU / AFP)
Un enfant palestinien souffrant de malnutrition sévère reçoit des soins médicaux à l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa, à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 20 août 2025. (HASSAN JEDI / ANADOLU / AFP)

"La déclaration de famine à Gaza est une honte pour [Israël] et ses soutiens" et confirme "l'ampleur de la catastrophe humanitaire que subit notre peuple en raison de l'agression israélienne continue, qui utilise la famine comme arme de guerre et le génocide contre les civils", a dénoncé le Hamas, vendredi 22 août, après que l'ONU a déclaré la famine dans une partie de l'enclave palestinienne. En conséquence, le mouvement islamiste a exigé, dans un communiqué, "l'ouverture sans restriction des points de passage afin de permettre l'entrée urgente et continue de nourriture, de médicaments, d'eau et de carburant".

Plus tôt vendredi, les Nations unies ont rapporté que 500 000 personnes se trouvent dans un état "catastrophique" en raison de la famine qui sévit, à l'heure où Israël menace de détruire et de prendre le contrôle de la plus grande ville du territoire palestinien ravagé par près de deux ans de guerre. Dans un communiqué commun, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont réitéré leur appel à "un cessez-le-feu immédiat" et à un "accès humanitaire sans entrave" dans la bande de Gaza, alors que la famine pourrait s'étendre, "dans les semaines à venir", à de nouvelles régions.

En réponse à l'annonce des Nations unies, Benyamin Nétanyahou a, lui, qualifié vendredi le rapport de l'ONU de "mensonge éhonté" et renvoyé la responsabilité des pénuries au Hamas. "Israël n'a pas de politique de famine. Israël a une politique de prévention de la famine", a-t-il ajouté dans un communiqué publié par ses services. Chaque jour, des journalistes de l'AFP dans la bande de Gaza assistent pourtant à des distributions alimentaires chaotiques, où des foules de Palestiniens de tous âges se ruent en criant, pleurant, suppliant qu'on leur remplisse des gamelles ou casseroles vides.

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