Le ministère de l'Intérieur demande aux préfets de s'opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur les mairies le 22 septembre

"Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements", selon la place Beauvau.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des personnes agitent des drapeaux palestiniens devant la mairie de Lyon, le 27 mai 2025. (ARNAUD PAILLARD / HANS LUCAS / AFP)
Des personnes agitent des drapeaux palestiniens devant la mairie de Lyon, le 27 mai 2025. (ARNAUD PAILLARD / HANS LUCAS / AFP)

Le ministère de l'Intérieur a demandé aux préfets de s'opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi, comme l'avait proposé le patron du PS, Olivier Faure. Un télégramme, consulté par l'AFP vendredi 19 septembre, a été envoyé par le ministère aux préfets. "Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements", selon la place Beauvau, qui appelle les préfets à "déférer à la juridiction administrative" la décision des maires qui décideraient de pavoiser aux couleurs palestiniennes leur hôtel de ville.

"Les préfets ont pour consigne d'appeler les élus pour leur demander de retirer ces drapeaux des mairies", a aussi déclaré Hugues Moutouh, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, sur CNews. La France doit reconnaître le 22 septembre à l'ONU l'Etat palestinien, une volonté d'Emmanuel Macron qui y a œuvré diplomatiquement depuis plusieurs mois.

La proposition d'Olivier Faure a fait polémique. La réaction du ministère fait, elle aussi, réagir : "Donc on a le droit de pavoiser en solidarité... seulement si Poutine a attaqué, que Nétanyahou est d'accord et qu'on ne massacre pas des enfants arabes", a rapidement écrit sur X le député insoumis Hadrien Clouet. Sur le même réseau social, le député écologiste Benjamin Lucas a dénoncé une "dérive autoritaire". "Les préfets n'ont pas de pouvoir propre d'interdiction à la différence des manifestations. La justice tranchera au besoin", a aussi écrit Olivier Faure sur X, appelant Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire, à "gérer les affaires courantes" et non "pas chercher à s'opposer symboliquement à la décision prise par le président de la République de reconnaître un Etat palestinien".

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