: Reportage Guerre dans la bande de Gaza : malgré la menace d'une offensive israélienne, une école à Rafah continue d'accueillir des centaines d'élèves
Dans les zones encore préservées de la bande de Gaza, le spectre d’une offensive israélienne effraie les déplacés qui, malgré la menace, subsistent et s’adaptent. Exemple dans cette petite école de l’ouest de Rafah, qui accueille depuis trois mois environ 250 élèves.
La guerre est désormais à Rafah mais la vie continue au nord et à l'ouest de la ville, malgré l'entrée des chars israéliens lundi 6 mai, les bombardements encore importants et la présence au sol des forces spéciales dans le Sud.
Les cris des enfants couvrent l'incessant vrombissement des drones d'observation israéliens. Les salles de classe d'Al Nour, une petite école de l'ouest de Rafah, ont été soigneusement construites avec de la tôle et une armature en bois. Les élèves ont entre 6 et 12 ans et sont tous déplacés dans la ville depuis plusieurs mois. "J'aime aller à l'école et j'adore suivre les enseignements, explique Nabila, originaire du quartier de Rimal, dans la ville de Gaza. Mais je veux que la guerre s'arrête et rentrer à la maison. J'espère que les gens qui ont tout perdu pourront habiter dans un meilleur endroit."
"On risque d'être bombardés, on n'est pas en sécurité"
Nabila veut devenir docteur, comme Ahmed et la majorité de leur camarade. Des vocations récentes, nées dans l‘enfer des combats. "Cette situation est dangereuse. On risque d'être bombardés. On n'est pas en sécurité. Je ne veux rien, je souhaite juste la fin de la guerre pour que tout le monde retrouve sa maison, son foyer, comme avant."
L'école accueille depuis trois mois près de 250 enfants, les matins et les après-midi. Les enseignants proposent des cours d'anglais, de littérature, de mathématiques et de sciences. Ils travaillent comme si la guerre était loin, alors que les chars israéliens sont à moins de 10 kilomètres. Amar Abu Darabi est un déplacé de Beit Lahiya, au Nord de l'enclave. Il est à l'initiative du projet financé par des fonds britanniques. "On espère que l'école pourra se développer pour accueillir encore plus d'étudiants", explique-t-il
"Nous avons suffisamment de terrain pour accueillir 10, 12 ou peut-être 14 classes. Et après on espère rentrer chez nous pour pouvoir reconstruire les infrastructures."
Amar Abu Darabià franceinfo
Quatre classes fonctionnent pour le moment mais les besoins des familles explosent. Il en faudrait, selon la directrice de l'école, au moins cinq fois plus.
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