: Reportage "Nous devons faire quelque chose de plus radical" : en Israël, les familles des otages désespèrent de ne pas être entendues par le gouvernement
Alors que 50 otages israéliens sont toujours aux mains du Hamas, des dizaines de milliers de manifestants continuent à se mobiliser malgré l'indifférence du gouvernement.
Dans les rues de Tel Aviv, les manifestants continuent à crier leur colère. En Israël, ils sont nombreux à vouloir faire bouger le gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Mardi 26 août, des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté dans la deuxième plus grande ville israélienne, pour soutenir les familles des derniers otages à Gaza. Selon les organisateurs, ils étaient même 350 000 mobilisés, soit 3% de la population du pays.
Ces militants réclament un accord. Le Hamas a ouvert une porte aux négociations, mais le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, dont la coalition dépend de l’extrême droite belliciste, ne veut rien entendre. Les familles des otages sont désemparées, mais envisagent désormais d’autres moyens de contestation.
L'espoir d'être entendu
À l’unisson, ils réclament la libération des 50 derniers otages, mais rien ne bouge. Ruby Chen est le père d’Itay, un jeune soldat sans doute mort en détention à Gaza. "Nous vivons dans une démocratie. Et nous devons espérer que le gouvernement va enfin entendre ce que les gens veulent", indique-t-il. Face à la surdité du gouvernement, l'Israélien songe à changer de stratégie : "On doit peut-être s’inspirer des Français. Quand vous manifestez, vous avez des camions qui bloquent les autoroutes. Vous êtes entendus. Vous avez aussi de bons syndicats qui savent comment se battre".
Entre grève illimitée et blocage des routes, beaucoup de manifestants voulaient durcir le mouvement mercredi soir. Adi est une amie proche de Gali et de Ziv Berman, des jumeaux enlevés dans le kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre 2023 et toujours prisonniers du Hamas. Mais elle reconnaît qu'ils ont beau crier, "ça ne marche pas".
"Nous devons faire quelque chose qui est plus radical", lance-t-elle, envisageant même de harceler le chef du gouvernement. "Nous devons être partout où le Premier ministre ira", conclut Adi. Visiblement indifférent aux manifestations, Benyamin Nétanyahou, a réuni mardi son cabinet de sécurité sans prendre de décision. Le gouvernement est une nouvelle fois convoqué dimanche 31 août, pour officiellement autoriser l’offensive sur la ville de Gaza et son million d’habitants.
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