: Reportage "Une histoire que l'on doit transmettre" : dans le sud d'Israël, le site du massacre du festival Tribe of Nova devient lieu de mémoire
Avec 364 morts, le site du festival Tribe of Nova a été le plus meurtri le 7 octobre dernier, lors des attaques des commandos du Hamas. Aujourd'hui, les victimes et proches de victimes viennent s'y recueillir.
Chaque jour, des centaines de personnes viennent se recueillir sur le site du festival de musique Tribe of Nova. Situé à la lisière de la Bande de Gaza, c'est là que 364 personnes ont été tuées le 7 octobre, quand les commandos du Hamas ont semé la mort et la terreur dans le sud d’Israël. Désormais, c'est un mémorial à ciel ouvert.
Un groupe de visiteurs écoute religieusement le récit de cette rescapée de 22 ans. "Je suis venue avec deux copines et je suis rentrée seule. C'est très difficile d'expliquer aux gens ce que j'ai vécu. Personne ne peut comprendre ce qui s'est passé ici. Moi-même, je n'arrive toujours pas à réaliser. Mais c'est très important de témoigner et je continuerai à le faire."
"La mort partout"
Le champ est parsemé d'arbres, un par victime, et couvert de photos. Il aura fallu dix mois à ce couple venu du nord d'Israël avant de franchir le pas. "C'était trop dur pour moi de venir ici. Ce sont des jeunes qui sont venus pour danser et pour s'amuser. C'est un lieu sacré pour moi", confie la femme. "Je ressens les mêmes émotions qu'à Auschwitz. Vous êtes là et vous voyez la mort, la mort, la mort partout", ajoute son mari.
Soudain, des explosions retentissent dans la bande de Gaza, à quelques kilomètres de là."Ça me rend heureux, car je sais que ce sont les bombes de nos soldats qui punissent et qui tuent ceux qui ont fait ça, réagi un visiteur. Et grâce à eux, j'espère que cela ne se reproduira plus."
Que le site devienne un mémorial permanent
Les visages sont marqués par la gravité du lieu. Ce qui frappe Nathalie, une habitante de Saint-Mandé en banlieue parisienne et en vacances en Israël, c'est "le nombre, l'étendue et l'acharnement qu'ils ont eu". "Même quand vous venez par la route, vous voyez plein de lieux où il y a des photos. Et ça veut dire que ce sont des gens qui ont essayé de se sauver et qui ont tout fait pour se sauver."
"Ils se sont acharnés sur encore 17, 20, 25 kilomètres. Ils n'ont pas voulu les lâcher. Ils sont venus vraiment pour les massacrer, pour les tuer. Ce n'est pas possible une sauvagerie pareille."
Nathalie, en visite sur les lieuxà franceinfo
Certains sont venus de très loin, comme Yoni, 18 ans, de l'État de Floride, aux États-Unis. "Cette histoire concerne tout le monde, musulmans, chrétiens, juifs, non juifs. C'est vraiment une histoire que l'on doit transmettre." Pour perpétuer cette histoire de génération en génération, les familles de victimes se battent pour que ce site provisoire devienne un mémorial permanent.
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