: Témoignage "J'avais beaucoup de haine dans mon cœur" : cet ancien combattant du Hamas plaide pour la paix dans la bande de Gaza
Ahmed Halou a combattu aux côtés du Hamas à la fin des années 1980. Aujourd'hui, après avoir perdu 160 membres de sa famille, il confie attendre le retour de la paix dans l'enclave.
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Il a embrassé un temps l’idéologie du Hamas, perdu 160 membres de sa famille proche et éloignée à Gaza et désormais il veut la paix. Alors que Donald Trump entame, lundi 12 mai, sa première tournée au Moyen-Orient et met la pression sur son allié israélien pour qu’il mette fin à la guerre dans l’enclave palestinienne, Ahmed Halou, un ancien du Hamas, espère une paix prochaine.
Depuis un peu plus de 19 mois, ce Palestinien compte les morts jour après jour. "J'ai commencé à perdre des cousins dès le premier jour", raconte-t-il. "Deux ou trois enfants sont morts de faim. Deux autres ont été tués parce qu'ils jouaient près d'un mur et le mur leur est tombé dessus. Certains sont morts à cause des snipers ou des bombardements. À n'importe quel moment, on peut avoir un coup de téléphone de Gaza pour nous annoncer qu'un de mes proches est mort", détaille-il.
"On en a assez de tout ça"
Parmi ces 160 vies brisées, il y avait une majorité de civils. Ahmed Halou reconnaît que parmi toutes ces victimes, certaines adhéraient à l'idéologie du Hamas. "Au sein d'une même famille, on ne pense pas la même chose, explique-t-il. Vous pouvez trouver des gens qui sont derrière le Hamas, d'autres avec le Fatah, des communistes aussi..."
"Vous ne pouvez pas dire que telle ou telle famille est avec le Hamas. C'est compliqué."
Ahmed Halou, ancien combattant du Hamasà franceinfo
Lui-même a combattu avec le groupe islamiste, à la fin des années 1980, pendant la première Intifada, avant de défendre aujourd'hui des positions pacifistes. "C'est parce que j'avais beaucoup de haine dans mon cœur. C'est pour ça que j'étais avec le Hamas", affirme Ahmed Halou. "J'ai jeté des pierres, j'ai passé sept mois dans les prisons israéliennes", précise-t-il. "Quand le processus d'Oslo a commencé dans les années 1990, je me suis mis à penser qu'il était possible d'obtenir un Etat palestinien par la négociation. La veille de l'accord, on était ennemis. Un jour après, on est devenus amis. Des Palestiniens sont sortis dans les rues et ont commencé à serrer la main de soldats. On en a assez de tout ça", détaille-t-il.
Mais pour retrouver cet esprit d'Oslo, il faut, selon Ahmed Allou, qu'Israël mette fin à l'occupation des territoires occupés palestiniens. "Sinon les Palestiniens continueront à se battre pour leur liberté", assure-t-il.
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