Explosions à Beyrouth : le nitrate d'ammonium, un produit chimique utilisé par les agriculteurs mais dont le stockage est réglementé
A Beyrouth mardi 4 août, comme à Toulouse lors de l'explosion de l'usine AZF en 2001, on retrouve la présence du nitrate d'ammonium. Un produit chimique utilisé dans les engrais par les agriculteurs,mais qui obéit à des règles strictes en matière d'utilisation et de stockage.
Les images de la double explosion qui a ravagé la ville de Beyrouth au Liban rappellent forcément l'explosion de l'usine AZF en 2001. A l'époque aussi, c'est du nitrate d'ammonium qui avait explosé. C'est un produit qui entre dans la composition des engrais, que l'on retrouve chez les agriculteurs, notamment dans la Manche.
Le risque zéro n'existe pas avec ces produits, mais il est minime. D'abord, les quantités stockées par les agriculteurs, autour d'une vingtaine de tonnes en général, n'ont rien à voir avec les 2 750 tonnes présentes à Beyrouth. Les exploitants stockent ces produits à distance des sources de chaleur et des produits inflammables, notamment du fourrage. Dans certains cas, pour les exploitations qui font l'objet d'un classement pour la protection de l'environnement, des mesures supplémentaires doivent être respectées
"Le risque d'incendie sous la forme détonante est fortement minoré"
"Vous avez l'obligation de détenir un registre sur lequel vous indiquez l'entreposage de vos produits détonants de manière à ce qu'en cas d'incendie, les pompiers ne s'exposent pas inutilement en termes de dangerosité", précise Pascal Férey, agriculteur et président de la Chambre d'agriculture de la Manche. "Mais n'oublions pas que le nitrate d'ammonium stocké chez les agriculteurs est en 'big bags', il n'est pas en vrac. Donc le risque d'incendie sous la forme détonante est fortement minoré."
Les engrais à base de nitrate d'ammonium sont aussi stockés par quelques intermédiaires dans le département, des distributeurs d'engrais comme la société Le Négoce à Valognes, ou coopératives, comme Agrial. Mais ces derniers l'indiquent, ils ont de moins en moins de stocks, ces produits étant le plus souvent directement livrés aux agriculteurs depuis les ports où ils sont déchargés. A Caen, Honfleur ou encore Saint-Malo, le plus gros site de stockage du Grand Ouest.
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