Liban : plus de 25 arrestations au lendemain d'un attaque contre un convoi de la Finul

"Cela ne signifie pas nécessairement que ces détenus ont commis l'attaque", a précisé le général Ahmad Al-Hajja, ministre de l'Intérieur. Le commandant adjoint sortant de la force internationale, notamment, a été blessé sur la route conduisant à l'aéroport de Beyrouth.

franceinfo avec AFP

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Publié le 15/02/2025 12:43 Mis à jour le 15/02/2025 15:05

Temps de lecture : 2min

Des pompiers éteignent un véhicule de la Finul incendié, le 14 février 2025, sur la route conduisant à l'aéroport de Beyrouth (Liban). (IBRAHIM AMRO / AFP)

Le ministre de l'Intérieur libanais, le général Ahmad Al-Hajjar, a annoncé l'arrestation de plus de 25 personnes, samedi 15 février, au lendemain d'une attaque contre un convoi de l'ONU sur une route menant à l'aéroport de Beyrouth, bloquée par des partisans du Hezbollah. "Cela ne signifie pas nécessairement que ces détenus ont commis l'attaque", a-t-il précisé, à l'issue d'une réunion de sécurité d'urgence. L'enquête "a montré qui est responsable et qui l'a commise. Les investigations vont continuer de manière très sérieuse", a-t-il ajouté.

Ce convoi de la Force intérimaire de l'ONU au Liban, la Finul, transportait des Casques bleus vers l'aéroport international de Beyrouth. Il a été "violemment attaqué et un véhicule a été incendié. Le commandant adjoint sortant de la Finul (...) a été blessé", a précisé l'organisation. Les faits se sont produits sur une route bloquée, pour le deuxième jour consécutif, par des dizaines de partisans du Hezbollah protestant contre une décision d'interdire, selon des sources officielle et aéroportuaire, l'atterrissage de deux avions iraniens à l'aéroport de Beyrouth.

Des manifestants cagoulés près du véhicule incendié

Un journaliste de l'AFP a vu un véhicule calciné portant le sigle de l'ONU sur la route de l'aéroport, autour duquel l'armée s'est déployée en promettant elle aussi "d'interpeller les fauteurs de troubles". On ignore pour le moment qui a mis le feu au véhicule. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des manifestants, certains cagoulés et portant des drapeaux du Hezbollah, s'en prenant à un homme en tenue militaire et un autre en tenue civile près du véhicule de la Finul incendié.

Le général Hajjar a rendu visite à l'hôpital à deux officiers de la Finul blessés et souligné "le rejet par le gouvernement de cet attentat", selon l'agence officielle libanaise ANI. Il a ordonné aux autorités compétentes de travailler à l'identification des agresseurs et de les arrêter. Le président libanais Joseph Aoun a lui aussi condamné sur X l'attaque et "souligné que les assaillants seraient punis". La Finul, déployée dans le sud du pays depuis 1978 pour faire tampon avec Israël, a réclamé "une enquête complète et immédiate et que tous les responsables soient traduits en justice".