Le président turc accuse un journaliste français de parler comme ses opposants du FETÖ
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Agacé par une question sur la Syrie, le président turc s’en est pris à un journaliste français lors de la conférence de presse entre Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan.
Vendredi 5 janvier, Emmanuel Macron recevait à l’Élysée son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Lors de la conférence de presse, un journaliste de la rédaction d’"Envoyé Spécial" a posé une question qui a agacé le président turc. Et il l’a fait savoir dans sa réponse.
"Non, pas comme un journaliste, tu parles exactement comme un membre du FETÖ."
Le journaliste français l’interrogeait sur l’interception en décembre 2013 et janvier 2014 de camions appartenant aux services de renseignement turcs et transportant des armes destinées supposément à Daesh : "Il y a des camions de vos services de renseignement, du MIT, qui ont été interceptés en 2014 sur un poste-frontière et à l’intérieur desquels on retrouvait des mortiers. […] Regrettez-vous avoir fourni autant d’armes, autant de munitions aux groupes combattants islamistes ?"
Recep Tayyip Erdogan, visiblement irrité, lui a répondu séchèment : "Toi, tu parles comme quelqu’un du FETÖ." Le terme "FETÖ" désigne en fait les partisans de son opposant Fethullah Gülen. Sur quoi le journaliste lui a rétorqué : "Je parle comme un journaliste français." Mais le président turc a continué : "Non, pas comme un journaliste, tu parles exactement comme un membre du FETÖ. Parce que ceux qui ont fait cette opération étaient les procureurs qui étaient liés au FETÖ, et aujourd’hui ils sont sous état d’arrestation, ils sont en prison. Les organisations de renseignement ont des droits et des devoirs de transporter des armes d’un côté et de l’autre selon les lois."
"Les États-Unis ont envoyé 4 000 camions d’armes en Syrie. Pourquoi est-ce que tu ne poses pas de questions là-dessus ?"
Puis le chef d’État turc a interpellé le journaliste sur un autre sujet : "Tu me poses cette question, mais les États-Unis ont envoyé 4 000 camions d’armes en Syrie. Tu es journaliste, tu devrais le savoir, tu devrais aussi poser des questions et insister là-dessus. Pourquoi est-ce que tu ne poses pas de questions là-dessus ? Quand vous posez vos questions, il faut être sensible et ne parlez pas avec les arguments des autres. Ça ce sont des arguments et un discours de FETÖ et il faut, s’il vous plaît, apprendre à ne pas parler avec ces discours."
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