"On veut rentrer à la maison" : des femmes et enfants de jihadistes français ont trouvé refuge dans un camp en Syrie
Alors que la capitale autoproclamée du groupe Etat islamique est sur le point de tomber, les camps de réfugiés autour de Raqqa s'agrandissent avec des familles syriennes, mais aussi parfois françaises.
Raqqa n'est plus qu'une ville en ruine. Elle a été totalement pulvérisée, après plus de quatre mois de combats acharnés. L'ancienne capitale autoproclamée, du groupe État islamique est aujourd'hui sur le point de tomber. Les combats se déroulent sur deux fronts : autour du stade et de l'hôpital national. La ville est minée à hauteur de 60 à 70% de sa surface.
Ce week-end, les Forces démocratiques syriennes parlaient d'une chute de Raqqa imminente, d'ici 24/48h. Mais avec le refus de Washington et de la coalition internationale de laisser partir les jihadistes étrangers, en direction de Deir Ez-Zor, une province voisine en partie contrôlée par Daesh, les combats sont toujours en cours. Ces combattants essayent de les déloger, mais cela va être extrêmement compliqué dans la mesure où ces jihadistes ne se rendront pas. On dit ici qu'il y a de très nombreux Français, des Européens, et qu'ils n'ont plus aucune chance de sortir vivants de Raqqa et qu'ils se battront jusqu'a la mort.
"Oui, on est Français"
À 50 kilomètres de Raqqa, à Aïn Issa, se situe un camp de réfugié où se trouvent des familles françaises. Au mois de juin, le camp ne comptait qu'une dizaine de milliers de déplacés. Depuis, il y a des gens à perte de vue. Il y a une partie réservée aux familles étrangères. En juin, elles étaient une poignée : libanaise, maghrébine, du Daghestan. Et depuis, de très nombreuses mamans sont arrivées avec leurs enfants.
Sur place, on entend des enfants jouer en français. Ils ont entre 5 et 8 ans. Quand on leur demande s'ils parlent français, ils répondent "Oui, on est Français". Leurs mamans confient qu'elles arrivent de Raqqa, que leurs passeports ont été confisqués. "On n'a pas de téléphone, on veut rentrer à la maison", ont-elles déclaré, avant de reconnaître avoir fait "une erreur" en venant à Raqqa. Mardi 17 octobre sur France Inter, la ministre de la Justice Nicole Belloudet a expliqué qu'il y avait des "mesures extrêmement strictes" concernant les personnes de retour en France après avoir été sur un territoire de combat.
À regarder
-
Victor Wembanyama : il revient encore plus fort
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter