Syrie : quand le piège de Raqqa se referme sur les convictions religieuses de familles étrangères
Alors que des combattants kurdes tentent de déloger l'Etat islamique de Raqqa, des familles, qui ont fui l'Etat islamique après avoir choisi de vivre leur religion dans cette ville syrienne, se retrouvent prises au piège.
Ces dernières années, de nombreuses familles étrangères se sont installées à Raqqa en Syrie, afin de vivre leur religion, sous le régime de la charia. Mais pour certaines, la désillusion est grande. Après avoir réussi à fuir les secteurs tenus par l'Etat islamique, des familles ont été arrêtées par les forces kurdes qui chassent les terroristes de Daech de la cité.
Après l'arrestation, la séparation
Les hommes ont été emprisonnés tandis que les femmes et les enfants sont hébergés dans un camp au nord de Raqqa, où ils vivent à l’écart et sous étroite surveillance. Leïla, originaire de la république russe du Daguestan, explique les raisons qui l’ont poussée à s’installer dans la ville syrienne, en compagnie de son mari et de leurs quatre enfants.
Au début, je croyais que c’était de vrais musulmans. Au Daguestan, on avait des problèmes. Je ne pouvais pas porter le hijab ou le niqab.
Leïla, venue du Daguestan à Raqqaà franceinfo
Après plusieurs tentatives, Leïla et sa famille sont parvenues à fuir Raqqa avant d’être arrêtées par les forces kurdes.
L'absence d'issue
Pour Nadia, en revanche, les obstacles se sont multipliés. La Tunisienne a ainsi vu le piège se refermer sur ses convictions.
Je suis arrivée en Syrie pour le jihad, mais je ne veux pas rester ici. On ne peut pas le vivre ici, c’est un grand piège !
Nadia, Tunisienneà franceinfo
Des Syriennes, qui ont fondé des familles avec des étrangers, se retrouvent aussi dans l'impasse. À Raqqa, Aïcha, professeure d’anglais, a épousé un Marocain. Elle et ses quatre enfant se retrouvent isolés dans le camp, tandis que son mari, dit-elle, est en prison. "Ici, on n’a pas d’avenir, c’est comme à Raqqa, pas d’avenir", se désespère l'enseignante. Dépossédées de leurs papiers d’identité, sans argent, sans téléphone, ni internet, la vie de ces familles dans le camp pourrait s’éterniser.
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