Accord de Genève : l'opposition syrienne dénonce "une farce"
Le Conseil national syrien, principale coalition d'opposants à Bachar Al-Assad, déplore l'accord a minima trouvé la veille par les grandes puissances pour une transition pacifique.
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Un accord a minima qui ne réglera sans doute rien. C'est ce qu'ont déploré dimanche 1er juillet les opposants au régime de Bachar Al-Assad, au lendemain du compromis trouvé par le Groupe d'action sur la Syrie à Genève (Suisse). Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni) mais aussi la Turquie et les pays représentant la Ligue arabe se sont accordés sur les principes d'une transition en Syrie, où la révolte contre le président Al-Assad tourne au conflit armé.
L'accord prévoit un gouvernement de transition qui "pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l'opposition et d'autres groupes, et doit être formé sur la base d'un consentement mutuel". Mais aucun laps de temps ni contrainte n'ont été évoqués.
Un accord trop vague, selon le CNS
Membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), principale coalition d'opposants à Bachar Al-Assad, Burhan Ghalioun a dénoncé "une farce", ironisant sur le fait que les Syriens doivent négocier avec "leur bourreau, qui n'a pas cessé de tuer, torturer (...) ou violer des femmes" depuis le début de la révolte en mars 2011. "Le peuple syrien n'a qu'une seule option maintenant : mener une guerre de libération populaire."
Plus mesurée, Bassma Kodmani, porte-parole du CNS, a trouvé "quelques éléments positifs" dans le texte, mais a regretté que le plan d'ensemble reste "trop vague pour entrevoir une action réelle et immédiate". Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain, ont également estimé que les "tournures obscures" employées dans l'accord permettaient au régime "de jouer avec le temps" pour continuer "les massacres".
Divergences sur le sort d'Al-Assad
Damas n'a pas réagi à l'adoption de l'accord, mais la presse officielle syrienne a elle aussi parlé d'"échec". "Aucun règlement de la crise n'aboutira s'il n'est pas basé sur l'avis du peuple syrien, source de la légalité. Les Syriens sont capables d'engager un dialogue national où il n'y a pas de place pour les pays voisins et les autres pays plus lointains, en particulier ceux qui incitent à tuer les Syriens", estime le journal du parti au pouvoir, Al-Baas.
Les membres du Groupe d'action eux-mêmes ont divergé sur l'interprétation de l'accord, les Etats-Unis estimant qu'il ouvrait la voie à l'ère "post-Assad" tandis que la Russie et la Chine, alliées de Bachar Al-Assad, réaffirmaient qu'il revenait aux Syriens de choisir leur avenir.
En plus de quinze mois de révolte, la répression et, depuis quelques mois, les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15 800 morts, en majorité des civils, selon une ONG s'appuyant sur un réseau de militants et de témoins.
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