En Syrie, plus de 200 morts dans des affrontements entre les forces du régime et des fidèles du président déchu Bachar al-Assad
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les forces de sécurité ont "exécuté" au moins 136 civils alaouites vendredi.
Des violences sans précédent depuis la chute de l'ancien président syrien, Bachar al-Assad. En Syrie, les affrontements entre des membres des forces de sécurité du nouveau régime syrien et des fidèles du président déchu ont fait au moins 231 morts depuis jeudi 6 mars, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), vendredi.
Après plusieurs jours d'affrontements dans la région de Lattaquié et Tartous – bastions de la minorité alaouite dont est issu le président déchu –, la violence est montée d'un cran quand des fidèles de Bachar al-Assad ont mené une attaque sanglante contre des forces de sécurité dans la ville côtière de Jablé, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les autorités. Celles-ci ont envoyé vendredi des renforts et lancé d'importantes opérations de ratissage dans la région, notamment à Qardaha, berceau du clan Assad. Un couvre-feu a été décrété jusqu'à samedi dans les régions de Lattaquié et Tartous.
Plus de 130 civils alaouites "exécutés", selon l'OSDH
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, 136 civils alaouites, dont au moins 13 femmes et cinq enfants, ont été "exécutés" par les forces de sécurité vendredi, certains à leur domicile dans les régions de Banyas, Lattaquié et Jablé. L'ONG et des militants ont publié des vidéos montrant des dizaines de corps en vêtements civils empilés dans la cour d'une maison, des femmes pleurant à proximité. Dans une autre vidéo, des hommes en tenue militaire ordonnent à trois personnes de ramper en file, avant de leur tirer dessus à bout portant. Des vidéos que l'AFP n'a pas pu vérifier de manière indépendante.
L'agence officielle syrienne Sana, citant une source sécuritaire, fait état d'"exactions isolées" commises par des "foules (...) non organisées", en représailles à "l'assassinat de plusieurs membres des forces de police et de sécurité par les hommes fidèles à l'ancien régime". "Nous œuvrons à mettre un terme à ces exactions qui ne représentent pas l'ensemble du peuple syrien", a assuré cette source.
A l'annonce de ces violences dans l'ouest de la Syrie, la Turquie, qui soutient le gouvernement intérimaire à Damas, a mis en garde vendredi contre toute provocation menaçant la paix "en Syrie et dans la région". "Les tensions à Lattaquié et dans ses environs et le ciblage des forces de sécurité pourraient compromettre les efforts visant à conduire la Syrie vers l'unité et la fraternité", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Oncü Keçeli. Le rétablissement de la sécurité dans toute la Syrie est le défi le plus urgent pour les nouvelles autorités, au pouvoir depuis qu'une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.
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