Exode massif à Alep-Est : avec les attaques chimiques, "la population n'est à l'abri nulle part"
L'Observatoire syrien des droits de l'homme a estimé lundi que près de 10 000 civils avaient fui Alep-Est en moins de 24 heures. Le secteur de la ville est la cible de bombardements et d'attaques chimiques.
Le chiffre est énorme. Lundi 28 novembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé qu'en moins de 24 heures près de 10 000 civils avaient fui la partie rebelle de la ville d'Alep. Conséquence des bombardements dévastateurs et de l'avancée des forces du régime de Bachar el-Assad, qui contrôlent désormais les quartiers du nord-est de l'ancienne capitale économique de la Syrie, cet exode massif s'explique également par l'utilisation d'armes chimiques.
Des attaques mortelles au chlore
Youssef, un infirmier, se souvient avoir senti une forte odeur de javel, en arrivant sur les lieux d'un bombardement le 20 novembre. "Dans un appartement, nous avons découvert une famille entière, morte, raconte-t-il à franceinfo. Il y avait quatre enfants et les parents, allongés sur le sol dans une même pièce."
On avait l'impression qu'ils dormaient. Ils avaient les lèvres bleues et les joues gonflées.
Cette découverte macabre est probablement due à une attaque au chlore. À très forte concentration, le produit brûle les tissus des poumons et peut entraîner la mort. L'objectif : pousser les civils à fuir. "Lors de bombardements 'classiques', la population a tendance à trouver refuge dans les sous-sols, où elle pense être à l'abri des frappes, explique le docteur Jelloul, qui répond à franceinfo depuis la campagne d'Alep. Avec les armes chimiques, le régime veut terroriser et signifier à la population qu'elle n'est à l'abri nulle part."
Le régime utilise ces armes chimiques pour atteindre les endroits où les gens pensent être hors d'atteinte
Lancée par le régime le 15 novembre pour reprendre la totalité d'Alep, l'offensive est devenue un enjeu majeur du conflit. Les troupes syriennes contrôlent désormais au moins un tiers du secteur rebelle de la ville. Selon l'OSDH, la guerre en Syrie, déclenchée en 2011, a fait plus de 300 000 morts.
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