Vidéo Chute de Bachar al-Assad : après treize ans d'exil, des Syriens retrouvent leur ville natale

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Temps de lecture : 1min - vidéo : 7min
Article rédigé par France 2 - S. Perez, S. Guillemot, N. Raphaël, A. Makdis, H. Alali, Z.A. Shehaded, S. Ripaud
France Télévisions

Un journaliste et un professeur syriens installés en France ont décidé de retourner en Syrie après le renversement du régime en place. Entre nostalgie et espoir, France 2 les a suivis.

Treize ans que Thaer Al Tahli attendait ce moment. Ce journaliste, exilé à Strasbourg (Bas-Rhin), revient pour la première fois à Homs, sa ville natale, en Syrie. "Je n'arrive pas à y croire", dit-il. Treize aussi que Yahya Al-Abdullah a quitté Alep. Cet ancien activiste a été arrêté plusieurs fois par la police syrienne au début de la révolution. Le professeur, actuellement installé à Besançon (Doubs), prend en photo le nouveau drapeau syrien qui flotte fièrement. "C'est le symbole de notre liberté", déclare-t-il.

Pour les deux hommes, il s'agit d'un retour entre espoir et incertitude. Thaer Al Tahli est revenu dans le quartier où il a grandi. Il était à la tête d'un syndicat étudiant au début de la révolution. Ses prises de position contre Bachar al-Assad l'ont mis en danger. Il a quitté le pays en 2012.

"Assad a détruit nos racines"

Devant son ancien immeuble, il pointe en souriant le balcon de l'appartement qu'il habitait. Mais une fois les escaliers montés et la porte de son foyer bombardé franchie, la confrontation avec le silence est brutale. "Assad a détruit nos racines. On reconstruira bien sûr. Mais nous, comment on va se reconstruire ?", s'interroge-t-il.

Yahya al-Abdullah est aussi parti sur les traces de son passé. Il semble retrouver ses repères dans sa ville d'origine. L'enseignant souhaite aider à la reconstruction de son pays. Selon lui, une priorité s'impose : améliorer le système éducatif. Tout en s'interrogeant : "Comment travailler avec des enfants traumatisés par la guerre ?"

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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