"Tout a changé" : des habitants d'Alep-Est retournent dans leur quartier dévasté
Dans les quartiers d'Alep retombés aux mains du régime syrien, certains habitants tentent de regagner leur maison. franceinfo les a suivis à Massaken Hanano.
Des bus affrétés par les autorités syriennes défilent depuis début décembre à Massaken Hanano. Situé dans le nord-est d'Alep, ce quartier est repassé aux mains de l'armée fin novembre. Les rebelles chassés, certains habitants tentent aujourd'hui de retrouver leur logement, alors que la violente offensive des forces de Bachar al-Assad se poursuit dans les quartiers alentours. Mardi 6 décembre, le gouvernement a refusé toute trêve sans un retrait des rebelles.
Maisons pillées ou détruites
Accompagnée de son mari et de son fils, une jeune femme descend du bus. Elle n'est pas revenue ici depuis 2012. "Nous sommes partis quand les rebelles sont arrivés, explique-t-elle. Mon enfant ne connaît pas sa maison. J'espère que nos meubles sont toujours là." Comme les autres familles, ce couple doit déposer une pièce d'identité avant de pouvoir se diriger vers son logement, situé au fond de Massaken Hanano. Difficile de se repérer au milieu des immeubles éventrés par les bombardements. "Tout a changé", commente la jeune femme.
On a oublié comment arriver jusque chez nous. Il y a beaucoup de destructions.
La famille se retrouve finalement bloquée par un barrage de l'armée syrienne. Elle n'ira pas plus loin. Les bruits des combats d'un quartier tout proche se font entendre. Des galettes de pain à la main, un autre habitant de Massaken Hanano avance dans la rue. Lui avait fait le choix de rester. Mais sa maison a été détruite. Le peu qu'il en restait "a été volé".
"Ma femme est morte", raconte l'homme, le regard las. Il habitait à quelques rues d'une fabrique d'arme des rebelles, visée par les raids aériens : "Mon épouse m'a dit 'Regarde !', en voyant approcher le missile. Je lui ai dit de rentrer à l'intérieur... Mais je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase. Elle est morte en même temps que la voisine." Cet habitant en est conscient : il ne pourra pas revivre dans son quartier avant de longs mois. Peut-être même avant des années.
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