Violences dans le sud de la Syrie : les affrontements entre Druzes, Bédouins et forces de sécurité ont fait plus de 900 morts, selon une ONG

Depuis dimanche, la ville de Soueïda est le théâtre de violences intercommunautaires entre des factions druzes et des combattants bédouins.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue aérienne de la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie, le 18 juillet 2025. (BAKR AL KASEM / ANADOLU / AFP)
Une vue aérienne de la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie, le 18 juillet 2025. (BAKR AL KASEM / ANADOLU / AFP)

Les violences dans le sud de la Syrie ont fait 940 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni samedi 19 juillet par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Depuis dimanche, la ville de Soueïda, située à un peu plus de 100 kilomètres au sud de la capitale Damas, est le théâtre d'affrontements sanglants entre des factions druzes et des combattants bédouins.

D'après l'ONG, 588 Druzes sont morts, dont 326 combattants et 262 civils, y compris 182 "exécutés sommairement par des membres [des forces relevant] des ministères de la Défense et de l'Intérieur" aux premiers jours des combats. Parmi les morts figurent également 312 membres des forces du gouvernement et 21 combattants bédouins sunnites, dont trois civils "exécutés sommairement par des combattants druzes", selon l'OSDH. Par ailleurs, 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des frappes israéliennes, d'après l'ONG.

La présidence a appelé samedi à un cessez-le-feu "immédiat" dans la région de Soueïda, mais des journalistes de l'AFP sur place ont constaté la persistance de combats sporadiques. Le pouvoir syrien était intervenu dans la région en début de semaine, dans le but affiché de mettre fin aux affrontements. Les forces gouvernementales s'étaient ensuite retirées jeudi, sous la pression d'Israël, qui dit vouloir protéger la minorité druze. Elles se sont à nouveau déployées samedi dans la province, "dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. 

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