Deuxième soirée de violences à caractère raciste en Irlande du Nord, après une tentative de viol

Des habitations avaient été incendiées et 15 policiers blessés lundi soir, après un rassemblement en soutien à la victime d'une tentative de viol. Des violences ont notamment visé "une minorité ethnique", selon la police locale.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 10/06/2025 23:44

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Des manifestants font face à des véhicules de police à Ballymena, en Irlande du Nord, le 10 juin 2025. (PETER MURPHY / AFP)

Des heurts ont opposé des manifestants et les forces de l'ordre à Ballymena en Irlande du Nord, mardi 10 juin au soir, après des violences à motivation raciste la veille, selon la police. Les affrontements ont suivi l'inculpation de deux adolescents pour une tentative de viol contre une jeune fille.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi soir, dont certains masqués. Des feux d'artifice et des bouteilles en verre ont été jetés sur la police antiémeute, qui a elle utilisé un canon à eau pour disperser les manifestants. La ville de Ballymena se situe à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast et compte une importante population immigrée.

Un rassemblement qui dégénère

Lundi soir, des habitations avaient été incendiées et 15 policiers blessés dans un quartier de cette ville de 31 000 habitants. Les violences ont éclaté lundi soir à l'issue d'un rassemblement en soutien à la victime d'une tentative de viol et à sa famille. Le rassemblement avait commencé dans le calme avant que des individus cagoulés ne construisent des barricades dans la rue et attaquent des maisons ainsi que les policiers, en jetant dans leur direction des cocktails Molotov et des briques notamment, selon la police.

Selon les médias britanniques, deux jeunes de 14 ans ont comparu lundi devant la justice pour cette agression, et s'exprimaient par l'intermédiaire d'un interprète roumain. "Cette violence était clairement motivée par des considérations raciales et visait une minorité ethnique, ainsi que la police", a déclaré un responsable de la police de la province britannique, en condamnant ces attaques "dans les termes les plus fermes".