Le Royaume-Uni annonce une enquête publique sur le meurtre de trois fillettes à Southport en juillet, point de départ de violentes émeutes

Le principal suspect a plaidé coupable du meurtre. Des rassemblements anti-immigration parfois violents avaient eu lieu dans des dizaines de villes après son attaque.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un fourgon de police est garé devant l'immeuble résidentiel Brinklow Tower, à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, le 15 août 2018. (DANIEL LEAL / AFP)
Un fourgon de police est garé devant l'immeuble résidentiel Brinklow Tower, à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, le 15 août 2018. (DANIEL LEAL / AFP)

Obtenir des réponses après ce crime qui a ébranlé le Royaume-Uni. La ministre de l'Intérieur britannique, Yvette Cooper, a annoncé, lundi 20 janvier, l'ouverture d'une enquête publique sur le meurtre de trois fillettes à Southport, dans le nord de l'Angleterre, en juillet. Cette affaire avait été le point de départ de violentes émeutes anti-immigration l'été dernier.

Nous avons "besoin de réponses indépendantes" sur l'action des agences gouvernementales "qui sont entrées en contact avec cet adolescent extrêmement violent", "y compris par le biais d'une enquête publique permettant de découvrir ce qu'il s'est passé, et ce qui doit changer", a déclaré la ministre, quelques heures après que l'adolescent suspecté a plaidé coupable. Il sera fixé sur sa peine jeudi.

"Nous ne négligerons aucune piste"

Le jeune a reconnu les meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet à Southport. Les victimes participaient à un cours de danse inspiré de l'œuvre de la star de la pop Taylor Swift. Dix autres personnes avaient été blessées, dont huit enfants, dans l'une des pires attaques à l'arme blanche au Royaume-Unis depuis des années.

Dans la foulée de l'attaque, de violentes manifestations anti-immigration s'étaient déroulées dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d'extrême droite, sur fond de fausses informations diffusées en ligne présentant comme un demandeur d'asile le suspect, né au pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda. Les violences avaient duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers s'en étaient pris, entre autres, à des hôtels hébergeant des demandeurs d'asile.

Avant son acte, Axel Rudakubana, qui avait été diagnostiqué autiste, avait été exclu de son école après un acte de violence envers un élève, et ses enseignants s'étaient inquiétés de son comportement à plusieurs reprises.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a promis, plus tôt lundi, d'apporter des "réponses" après ce triple meurtre. "Il reste de graves interrogations auxquelles il faut répondre sur la manière dont l'Etat a failli à son devoir ultime de protéger ces fillettes. La Grande-Bretagne exige à raison des réponses, et nous ne négligerons aucune piste dans cette quête", a-t-il promis dans une déclaration.

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