Guerre civile au Soudan : le Royaume-Uni dénonce un "nettoyage ethnique" dans le Darfour

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui s'opposent à l'armée régulière assiègent depuis près d'un an la ville d'El-Facher, sur laquelle ils ont récemment lancé une offensive meurtrière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cette image satellite prise le 13 février 2025 montre les dégâts à l'entrée du camp de Zamzam, près de la ville d'El-Facher, au Darfour (Soudan). (SATELLITE IMAGE 2024 MAXAR TECH / AFP)
Cette image satellite prise le 13 février 2025 montre les dégâts à l'entrée du camp de Zamzam, près de la ville d'El-Facher, au Darfour (Soudan). (SATELLITE IMAGE 2024 MAXAR TECH / AFP)

"Les violences rapportées dans et autour de la ville d'El-Facher sont épouvantables." Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a dénoncé, vendredi 25 avril, la situation dans la ville située dans l'ouest du Soudan, pays en guerre depuis plus de deux ans. Il évoque des actes assimilables à un "nettoyage ethnique", qui pourraient constituer des "crimes contre l'humanité".

"Le droit de la guerre ne souffre aucune exception" a-t-il affirmé dans un message posté vendredi sur X. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui s'opposent à l'armée régulière assiègent depuis près d'un an cette ville du Darfour, sur laquelle ils ont récemment lancé une offensive meurtrière. Des tirs d'artillerie ont ainsi fait plus de 30 morts lundi.

"Désamorcer la situation de toute urgence"

"Les deux parties doivent de toute urgence désamorcer la situation au Darfour et mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelle les FSR à mettre fin à leur siège d'El-Facher et à arrêter immédiatement les combats", a ajouté David Lammy. La diplomatie britannique assure qu'elle "continuera d'utiliser tous les outils à sa disposition pour que ceux qui commettent des atrocités rendent des comptes". 

La guerre qui a éclaté au Soudan le 15 avril 2023 oppose le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée de ce pays d'Afrique de l'Est, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, leader des FSR. Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, et engendré plus de treize millions de déplacés et réfugiés, plongeant le pays de 50 millions d'habitants dans une crise humanitaire majeure, selon l'ONU.

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