: Reportage "Alexeï Navalny s'est battu pour la Russie" : à Moscou, des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à l'opposant
Alexeï Navalny est mort vendredi à l'âge de 47 ans dans une prison russe. Des centaines de Moscovites se sont réunies vendredi dans le calme pour lui rendre hommage et déposer des fleurs place Loubianka devant le monument commémorant les victimes du Goulag.
/2024/02/17/moscou-65d04adcd1622830530314.jpg)
Les autorités de Moscou ont eu beau mettre en garde les habitants en leur rappelant que tout rassemblement interdit pouvait les conduire en prison, des centaines de Russes ont quand même défilé, vendredi 16 février, devant le monument aux victimes du Goulag, Place Loubianka, pour déposer des fleurs après l'annonce de la mort Alexeï Navalny. "C'était un opposant qui s'est battu pour la Russie, déclare Oleg. Même si j'ai été en désaccord avec les politiques qu'ils voulaient mettre en place. Il voulait une Russie démocratique et pacifique."
"Cet homme a amené beaucoup de gens vers la politique, il a montré que nous pouvions nous battre et influencer les autorités pour que notre pays devienne meilleur."
Oleg, Russeà franceinfo
Le monument est situé juste à côté du siège du FSB, les services de renseignement russes, c'est donc entourés de policiers que ces Russes sont venus rendre un dernier hommage à Alexeï Navalny. La plupart d'entre eux persuadés que le Kremlin est responsable de sa mort. "Ils l'ont tout simplement poussé à bout, estime Natacha. Il a passé plus de trois cents jours en cellule d'isolement et lorsqu'une personne dort sur le sol en pierre avec très peu de nourriture, c'est un homme que l'ont conduit à la mort. C'est une grande tragédie pour toute la Russie."
Des dizaines de personnes interpellées
La mort d'Alexei Navalny a été un choc pour de nombreux Russes. Vendredi sur la place Loubianka nombreux étaient ceux qui avaient les larmes aux yeux, comme Anna : "On ne peut pas vraiment se projeter dans l'avenir maintenant. J'ai toujours été une de ses fans mais tout ça sonne étrangement aujourd'hui."
"Alexeï Navalny était mon dernier espoir."
Anna, Russeà franceinfo
Même si les chiffres peuvent paraître modestes, cela faisait des mois qu'un rassemblement n'avait pas réuni autant de monde à Moscou. Un manifestant arrive brandissant une pancarte sur laquelle il a écrit "assassins". Il est immédiatement arrêté. La police a interpellé des dizaines de personnes vendredi soir, dont plusieurs journalistes.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter