Convoqué ce vendredi au Quai d'Orsay, l'ambassadeur de Russie s'est vu notifier le "caractère inacceptable" de l'incursion de drones russes en Pologne

Dans la nuit de mardi à mercredi, des drones présumés russes se sont introduits dans l'espace aérien de la Pologne.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Noël Barrot, le 21 juillet 2025. (MAXYM MARUSENKO / NURPHOTO / VIA AFP)
Jean-Noël Barrot, le 21 juillet 2025. (MAXYM MARUSENKO / NURPHOTO / VIA AFP)

L'ambassadeur de Russie en France a été convoqué au Quai d'Orsay, vendredi 12 septembre. Il s'est vu notifier le "caractère inacceptable" de l'incursion de drones présumés russes dans l'espace aérien de la Pologne, dans la nuit de mardi à mercredi.

"Le directeur de cabinet du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a exprimé en des termes très clairs à l’ambassadeur le caractère inacceptable de cette incursion, qui constitue une menace pour la sécurité de l’Europe et de l’OTAN dans son ensemble", indique cette source. 
 
"Il a réitéré l’appel de la France à la Russie à mettre fin à sa guerre d’agression illégale contre l’Ukraine, menée au mépris du droit international et humanitaire", termine la source diplomatique. Jugée délibérée par Varsovie, l'intrusion de 19 drones présumés russes dans l'espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d'Ukraine, a provoqué la condamnation unanime des alliés européens.  

"C'est une stratégie délibérée de la Russie pour nous intimider"

Sur France Inter, vendredi matin, le ministre des Affaires étrangères démissionnaire, a estimé que ces incursions "sont absolument inacceptables", "accident ou pas". "Ce n'est pas nouveau. C'est une stratégie délibérée de la Russie pour nous intimider, pour nous tester", dit-il. Mais "les Européens, l'Otan, forment ensemble une puissance militaire qu'il ne faut pas tester", insiste-t-il.

Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir l'envoi de trois avions de chasse Rafale "pour contribuer à la protection de l'espace aérien polonais". Ils "auront pour mission la détection et le cas échéant, la destruction, de vecteurs, de drones qui menaceraient le territoire polonais, et d'autres pays suivront", précise Jean-Noël Barrot.

"L'Otan est en train de se préparer à faire face à ces menaces"

L'Otan a de son côté activé, à la demande Varsovie, l'Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace contre l'un de ses membres. Rappelant la mobilisation de la Coalition des volontaires ou encore le sommet de l'Otan cet été sur le relèvement des dépenses de défense, le ministre démissionnaire estime que "l'Otan est en train de se préparer à faire face à ces menaces" et que "la Russie commettrait une grossière erreur à considérer que les Européens et les alliés de l'Otan ne sont pas solidaires".

Le ministre des Affaires étrangères démissionnaire annonce également que l'Union européenne va présenter lundi "un nouveau paquet de sanctions qui, pour la première fois que Donald Trump est revenu à la Maison-Blanche, aura été coordonné directement avec lui". Ce 19e paquet de sanctions "va exercer une pression colossale sur la Russie de Vladimir Poutine, sur les ressources qu'il engouffre dans cette guerre d'agression, cette guerre impérialiste et coloniale, avec un seul objectif : faire changer son calcul et l'amener à consentir à un cessez-le-feu", assure Jean-Noël Barrot.

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