Russie : la justice confirme la condamnation du dissident Oleg Orlov à deux ans et demi de prison
Cet homme de 71 ans, figure de la défense des droits humains, est le symbole d'une répression dont la quasi totalité des opposants ont fait les frais.
Il avait le choix de rester en Russie pour "continuer le combat" face à Vladimir Poutine. La condamnation du dissident Oleg Orlov, figure de la défense des droits humains, à deux ans et demi de prison, est confirmée, sans surprise, par la justice russe, jeudi 11 juillet. Il avait été condamné en février pour des dénonciations répétées de l'assaut lancé par les troupes russes en Ukraine.
Vétéran de Memorial, l'ONG colauréate du prix Nobel de la Paix 2022 et dissoute par la justice russe, ce militant réputé de 71 ans est le symbole d'une répression dont la quasi totalité des opposants ont fait les frais. Plusieurs dizaines de ses soutiens sont venus au tribunal pour soutenir cette figure de proue de la défense des droits humains, dont son ami Dmitri Mouratov, colauréat du prix Nobel de la Paix 2021.
"Je ne regrette rien et ne me repens de rien"
"La cour d'appel a décidé de ne pas modifier le verdict du tribunal de Golovinski et de ne pas donner suite à l'appel" d'Oleg Orlov, a déclaré la juge Maria Larkina, selon une journaliste de l'AFP présente à l'audience. Participant par visioconférence depuis sa cellule à Syzran, à environ 900 km au sud-est de Moscou, Oleg Orlov est apparu combatif et sans dévier de ses positions. "Je ne regrette rien et ne me repens de rien", a-t-il répété, quelques minutes avant le début de l'audience, avant de "refuser" de répondre aux questions de la cour, qu'il a qualifiée d'"inique".
Oleg Orlov a ensuite comparé le système judiciaire russe à celui de l'Allemagne nazie, citant les propos de l'avocat américain Telford Taylor. "Ils ont déformé, perverti et finalement réalisé la destruction totale de la justice et de la loi", a-t-il répété, des mots à ses yeux "remarquablement adaptés pour caractériser l'état actuel" de la justice russe. Dans un bref échange à distance avec sa femme, Tatiana, qui s'est enquis de son état de santé, le dissident a assuré : "Je vais bien". "Merci d'avoir envoyé des colis et d'avoir écrit", a-t-il dit.
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