Russie : incarcéré depuis deux ans, l'opposant Alexeï Navalny estime que le pays a été "transformé en prison"
Après avoir été visé par une tentative d'empoisonnement qu'il attribue au Kremlin, le principal adversaire politique de Vladimir Poutine a été arrêté à son retour sur le sol russe en janvier 2021.
Cela fait deux ans qu'Alexeï Navalny est revenu en Russie. L'opposant politique, bête noire de Vladimir Poutine et opposant à l'offensive militaire en Ukraine, a dénoncé sur les réseaux sociaux l'état de son pays entraîné depuis bientôt un an dans le conflit en Ukraine. "Notre malheureuse patrie tourmentée a besoin d'être sauvée. Elle a été volée, blessée, entraînée dans une guerre d'agression et transformée en prison dirigée par les méchants les plus éhontés et les plus trompeurs. Toute opposition à ce gang – même symbolique, compte tenu de ma capacité actuelle limitée – est importante", écrit-il sur Twitter et Instagram.
La Russie est son pays, rappelle-t-il, et il ne veut pas l'abandonner. "Je crois que les ténèbres finiront par s'estomper. Mais tant que cela persistera, je ferai tout mon possible, j'essaierai de faire ce qui est juste et j'exhorterai tout le monde à ne pas abandonner l'espoir", assure-t-il.
"Ses conditions de détention continuent de se détériorer"
Arrêté en Russie en janvier 2021, à son retour au pays après avoir été victime d'une tentative d'empoisonnement qu'il attribue au Kremlin, Alexeï Navalny a été condamné en mars à neuf ans de prison en régime "sévère" pour des accusations d'"escroquerie" qu'il juge fictives. Le jugement avait une "motivation politique", a de son côté dénoncé vendredi la porte-parole du gouvernement allemand, ajoutant qu'il devait bénéficier d'une prise en charge médicale "immédiate", alors que son état de santé se dégrade de plus en plus.
Alexeï Navalny, âgé de 46 ans, affirme souffrir de symptômes grippaux et être privé d'un accès satisfaisant aux soins, ses soutiens dénonçant une tentative du Kremlin de le "tuer" à petit feu. Dans un message vidéo posté mardi, sa fille, Dacha Navalnaya, a lancé un appel pour qu'il soit libéré. "Ses conditions de détention continuent de se détériorer", déclare-t-elle. Par ailleurs, il lui est interdit de recevoir la visite d'avocats ou de proches. "Mon père n'a pas peur et ne cessera jamais de se battre", assure toutefois la jeune femme.
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