Russie : six ans de prison requis contre quatre journalistes accusés d'avoir collaboré avec l'opposant Alexei Navalny
Ce jugement, qui sera rendu mardi prochain après plusieurs mois de procès à huis clos, illustre la véritable traque du pouvoir envers tout ce qui peut rappeler l'existence de l'opposant, mort en 2024.
En Russie, la répression à l'intérieur du pays ne faiblit pas et le pouvoir pourchasse et condamne pêle-mêle opposants, défenseurs des droits de l'homme, journalistes et avocats. Jeudi 10 avril, le procureur d'un tribunal de Moscou a requis 5 ans et 11 mois de prison à l'encontre de quatre journalistes accusés d'avoir collaboré avec l'organisation anticorruption d'Alexei Navalny.
Or, il s'agit d'une accusation extrêmement grave en Russie : la fondation anticorruption de l'opposant, mort en détention en 2024, est considérée comme une organisation extrémiste. Ce jugement illustre la chasse que livre le pouvoir à tout ce qui peut rappeler l'existence d'Alexei Navalny.
"Antonina était bien consciente des risques"
Tandis que le procès était à huis clos depuis le mois d'octobre, une seule audience publique s'est tenue ces derniers jours : ils étaient une quarantaine à saluer bruyamment l'arrivée des quatre accusés devant la salle d'audience, malgré les policiers menaçants. Antonina Kravtsova, Sergueï Kareline, Konstantin Gabov et Artiom Krieger leur sourient.
Tous les quatre contestent les accusations dont ils font l'objet : ils ne faisaient que leur métier de journalistes disent leurs proches, mais avec prudence. Dans ce climat de terreur, les avocats des accusés ne s'expriment pas publiquement. Ils savent que ceux qui ont défendu Alexei Navalny sont aujourd'hui en prison.
L'une des journalistes poursuivies, Antonina Kravtsova, avait tourné la dernière vidéo connue de l'opposant, malgré les risques. Vlada est l'une de ses collègues chez Sota Vision : "Antonina était bien consciente des risques, mais elle a toujours dit : 'Je suis russe, je veux vivre en Russie, c'est mon pays et je ne veux pas le quitter parce que je suis à ma place ici, je fais mon travail.' Elle n'est pas du genre à se taire." Les proches des accusés ne se font aucune illusion sur le jugement qui doit être rendu mi-avril.
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