Sibérie : nouvelle pollution industrielle près de Norilsk
Les eaux usées d'un autre site de Nornickel, l'entreprise déjà mise en cause dans la pollution au carburant de la fin mai, ont été déversées dans la nature. Une enquête est en cours.
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C'est le deuxième cas de pollution industrielle dans la région en un mois, provoqué par la même entreprise. Le géant minier russe Nornickel a rapporté, dimanche 28 juin, un rejet d'eaux usées dans l'une de ses usines d'enrichissement de minerai dans le nord de la Sibérie, un mois après une pollution sans précédent aux hydrocarbures sur un site proche. Le 29 mai, 21 000 tonnes de carburant que contenait le réservoir – probablement fragilisé par le réchauffement climatique – d'une centrale thermique s'étaient déversées dans la rivière Ambarnaïa et les terrains proches, teintant les cours d'eau en pourpre.
Selon un communiqué (en russe) publié sur le site de Nornickel, ce nouvel incident concerne l'usine d'enrichissment de Talnakh, située près de la ville arctique de Norilsk. Les eaux usées, utilisées pour le traitement des minerais extraits de la région, ont "débordé d'un réservoir" dimanche et se sont déversés dans la nature, selon la compagnie. Ce rejet a ensuite été "stoppé" par le personnel de l'usine et il ne représente "aucune menace de fuite de déchets", selon Nornickel.
Des soupçons de rejet volontaire
Les services du ministère russe des Situations d'urgence sur place, cités par l'agence publique Ria Novosti, ont toutefois évoqué un risque de contamination de la rivière Kharaïelakh avoisinante par des substances toxiques. Le comité d'enquête russe a confirmé dans un communiqué un "rejet non autorisé de déchets liquides dans la zone de toundra" près de Talnakh et annoncé l'ouverture d'une enquête.
Le journal d'opposition Novaïa Gazeta (en russe) a pour sa part affirmé que l'usine rejetait illégalement à dessein les eaux usées dans la nature et publié des images de la zone. Selon ses correspondants locaux, les employés de Nornickel ont démonté les tuyaux de rejet à la hâte lors de l'arrivée sur place des enquêteurs et services d'urgence. Une porte-parole de Nornickel, Tatiana Egorova, a confirmé à l'AFP que les employés de l'usine avaient pris la décision de "rejeter de l'eau purifiée du réservoir" et qu'une enquête interne était en cours.
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