En Russie, l'une des rares figures de l'opposition encore active dans le pays a été arrêtée

Lev Chlosberg avait déjà été menacé et poursuivi à plusieurs reprises par les autorités mais il restait libre jusque-là.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Kremlin, à Moscou, en mars 2024 en Russie. (TATYANA MAKEYEVA / AFP)
Le Kremlin, à Moscou, en mars 2024 en Russie. (TATYANA MAKEYEVA / AFP)

La répression est toujours aussi intense dans le pays, le Kremlin ne tolère aucune voix dissidente. Lev Chlosberg a été interpellé à son domicile de Pskov, dans l'ouest de la Russie, où il vit. Âgé de 61 ans, il est l'un des rares opposants à Vladimir Poutine qui continue à s'exprimer publiquement contre le conflit en Ukraine tout en restant en Russie. Cet homme politique avait déjà été menacé et poursuivi à plusieurs reprises par les autorités mais il restait libre jusque-là. Il a été présenté mercredi 11 juin à la justice.

Lev Schlosberg est arrivé menotté au tribunal de Pskov. L'audience a été publique pendant une dizaine de minutes, le temps d'entendre la procureure requérir son assignation à résidence, puis demander et obtenir le huis clos, comme souvent dans les affaires politiques concernant les opposants en Russie.

Le vice-président du parti Iabloko se savait menacé. Il a été classé agent de l'étranger, il y a deux ans. Mais il expliquait qu'il était impossible de faire de la politique, d'être entendu depuis l'étranger alors il marchait sur un fil depuis le début de la guerre, maîtrisant ses paroles tout en assumant sa critique de la politique du Kremlin.

Il avait déjà été condamné à des amendes jusqu'à la publication d'une vidéo. Il y a quelques jours, où il appelle à un cessez-le-feu rapide, ce qui a été interprété par les autorités russes comme une discréditation des forces armées. Un délit qui a déjà conduit en prison de nombreux opposants. Le domicile de Lev Schlosberg, et même celui de son père âgé de 96 ans, a été perquisitionné et la machine répressive russe semble s'être mise en marche.

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