Bachar al-Assad réfugié en Russie : le jeu d'équilibriste du Kremlin
Après plusieurs jours de flou sur le sort du dictateur déchu, le ministre adjoint des Affaires étrangères russe a finalement confirmé la présence de Bachar al-Assad en Russie.
Il aura donc fallu 48 heures pour qu'un haut responsable russe confirme officiellement la présence de Bachar al-Assad est dans le pays. Le président syrien renversé a bien trouvé exil en Russie, a confirmé Sergueï Ryabkov, le ministre adjoint des Affaires étrangères russe, dans une interview à la chaîne américaine NBC, diffusée mardi 10 décembre.
Il s'agit d'une information qui ne faisait guère de doute néanmoins : le Kremlin avait fait fuiter l'information de façon informelle, dès dimanche soir et la prise de Damas par les rebelles. La présidence russe avait toutefois refusé lundi de confirmer la présence sur son sol du dirigeant déchu.
"Cela montre que la Russie agit comme il se doit dans une telle situation"
Mais ce délai dit quelque chose de l'embarras qui règne à Moscou autour du dossier syrien. D'un côté, la Russie doit montrer qu'elle n'abandonne pas ses protégés : "Dans une telle situation, ce ne serait pas bien du tout de ma part de détailler ce qui s'est passé et comment ça s'est passé mais (M. Assad) est sécurité", a expliqué Sergueï Ryabkov, glissant que "Cela montre que la Russie agit comme il se doit dans une telle situation extraordinaire". La Russie intervenait militairement depuis 2015 en soutien à Bachar al-Assad en Syrie, où la guerre a commencé en 2011 avec la répression brutale de manifestations pro démocratie.
Interrogé sur le fait de savoir si Moscou livrerait l'ancien président syrien en vue d'un procès à la demande du peuple syrien ou de la Cour pénale internationale, le responsable russe a répondu que la Russie "n'était pas partie au traité qui établit la CPI". Un message directement adressé à la juridiction, mais aussi aux autres autocrates bénéficiant du soutien de Moscou.
Reste que, d'un autre côté, la diplomatie russe doit aussi éviter de trop froisser les nouvelles autorités syriennes. Le Kremlin négocie en effet actuellement l'avenir de ses bases militaires en Syrie, dont il a absolument besoin pour assurer la logistique de ses implantations en Afrique. Une séquence d'équilibrisme dont les Russes sont assez coutumiers.
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