Chute de Bachar al-Assad en Syrie : quelle est l'idéologie du groupe HTS ?

Publié le 15/12/2024 16:06

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franceinfo - A. Crouts, A. Gras, L. Pivert, L. Houel

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Le nouvel homme fort de la Syrie s'appelle Abou Mohammed al-Jolani, chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Cette organisation est classée comme terroriste par les pays occidentaux. Qui se cache derrière la coalition armée ?

En 2012, pendant la révolution syrienne, le groupe HTS s'appelait encore Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie. À partir de 2016, Al-Nosra rompt avec la mouvance djihadiste et se renomme Fatah al-Sham. Il s'unit avec d'autres rebelles syriens et devient HTS. Le groupe dit avoir abandonné le terrorisme international et se focalise sur un seul objectif : accéder au pouvoir en Syrie.

À Idlib, au nord-ouest du pays, le groupe islamiste a instauré un gouvernement autonome avec une police et des institutions. "Il y a également une ouverture de HTS sur les minorités, notamment les chrétiens", explique Arthur Quesnay, docteur en science politique. "HTS n'est pas plus modéré sur le plan religieux mais il est plus modéré sur un plan politique et pragmatique et prêt à créer un gouvernement inclusif", poursuit-il.

Un "projet islamiste" derrière une ouverture affichée

Pour gagner le soutien de la population, le groupe islamiste multiplie les messages d'apaisement. Une façade ? "Ça reste un groupe islamiste avec un projet islamiste. (…) Quels seront les droits politiques des non-musulmans ? Ce sont des questions qui vont se poser", observe Thomas Pierret, chargé de recherche au CNRS-IREMAM. Derrière une ouverture affichée, il reste encore une idéologie islamiste radicale qui soulève des questions sur l'avenir de la Syrie.

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