L’Union européenne annonce la levée de toutes les sanctions économiques contre la Syrie

Ces mesures concernaient surtout le secteur bancaire syrien, qui va pouvoir se reconnecter au système international.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le gouvernement syrien réclame la levée des sanctions économiques visant le pays depuis la chute du dictateur Bachar al-Assad, survenue le 9 décembre 2024. (OMAR ALBAW / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)
Le gouvernement syrien réclame la levée des sanctions économiques visant le pays depuis la chute du dictateur Bachar al-Assad, survenue le 9 décembre 2024. (OMAR ALBAW / MIDDLE EAST IMAGES / AFP)

Après les Etats-Unis, c'est au tour de l'Union européenne de faire sauter son embargo contre la Syrie, qui avait été mis en place contre le régime du président Bachar al-Assad, tombé en décembre 2024. "Nous avons pris la décision de lever nos sanctions économiques contre la Syrie", a fait savoir la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, mardi 20 mai, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept. "Nous voulons aider le peuple syrien à reconstruire une nouvelle Syrie, inclusive et pacifique", a-t-elle expliqué sur le réseau social X.

Cette levée des sanctions concerne essentiellement le système bancaire syrien, jusque-là interdit d'accès au marché international des capitaux. Elle prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne. "La levée des sanctions exprime la volonté régionale et internationale de soutenir la Syrie", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani lors d'une conférence de presse à Damas. "Le peuple syrien a aujourd'hui une opportunité historique et très importante de reconstruire son pays", a ajouté celui qui réclamait la fin de l'embargo depuis le mois de janvier.

Quelques sanctions vont subsister

Donald Trump avait créé la surprise le 13 mai en annonçant qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille d'une brève rencontre avec le président syrien, Ahmad al-Chareh, en Arabie saoudite. Selon des responsables européens, toutes ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie. D'autres sanctions visant le régime de Bachar al-Assad et interdisant la vente d'armes ou d'équipements susceptibles d'être utilisés pour réprimer les populations civiles vont d'ailleurs rester en place.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.