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Tchernobyl : une partie d'un bâtiment s'effondre, le personnel évacué

L'accumulation de neige a provoqué mardi l'effondrement d'une dizaine de mètres de toiture et d'un mur d'un bâtiment qui abrite des turbines de l'ancien réacteur numéro 4. Les autorités russes affirment qu'il n'y a pas de danger. Mais "par précaution", Vinci et Bouygues ont évacué leurs personnels qui travaillent sur la nouvelle enceinte de confinement.

Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Le toit de la salle des turbines de la centrale de Tchernobyl s'est partiellement effondré mardi entraînant l'évacuation – par précaution – des personnels de Bouygues et Vincui. Les deux groupes français travaillent actuellemment à la réalisation d'un nouveau sarcophage de confinement.

Cet accident, due à l'accumulation de neige sur le toit, s'est produit à plus de 50 mètres du sarcophage qui regroupe le réacteur accidenté en 1986. Rien de grave pourtant souligne la direction du site qui affirme que "selon l'échelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique, cet incident n'est même pas qualifié de situation d'urgence. Il ne représente aucun risque"

"Cette évacuation est une première"

Nicolas Caille est le directeur du chantier de Novarka à Tchernobyl et il n'est pas non plus particulièrement inquiet : "Le seul risque possible, c'est que ce bâtiment – qui existait
en 1986 – recréé un nuage de poussières en s'effondrant. Des poussières qui
peuvent être contaminées. Rien de tel pour le moment, même s'il y a eu une migration
de quelques poussière radioactives. Elles ont été détectées et c'est pour ça que
nous avons évacué le personnel."

Selon Nicolas Caille : "Cette évacuation est une première, même s'il y a déjà eu des
répétitions. Il faut maintenant s'assurer que la partie du toit restée en place ne s'effondre pas. Une commission a été nommée par les autorités
ukrainiennes pour comprendre ce qui s'est passé et faire en sorte que cela ne se
reproduise plus." 

L'ONG Greenpeace inquiète

Dans un communiqué, le service de presse du site affirme que " les constructions en question ne constituent pas une partie substantielle de
l'enceinte de confinement (...). Aucun changement de la situation radiologique sur
le site n'est détecté. La chute n'a fait aucune victime.
"

Des propos qui ne rassurent pas Greenpeace-Russie. Selon Vladimir Tchourov, l'un des responsables de Greenpeace-Russie, "même si le niveau de radiation n'a pas changé, c'est un signe inquiétant. S'il y a des éléments qui s'écroulent dans la salle des turbines, il n'y a aucune garantie que le sarcophage bâti en 1986 ne commence à s'effondrer prochainement". 

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