Ce que l'on sait de l'arrestation d'un homme armé d'un couteau à la tour Eiffel
Le suspect a affirmé en garde à vue vouloir "commettre un attentat contre un militaire". Sa garde à vue a été prolongée lundi en attendant notamment son expertise psychiatrique.
La garde à vue de l'homme arrêté aux pieds de la Tour Eiffel samedi 5 août a été prolongée lundi en attendant notamment son expertise psychiatrique. Armé d'un couteau, celui-ci avait tenté, vers 23h30, de forcer l'un des contrôles de sécurité du monument, en criant "Allah Akbar", a appris dimanche franceinfo de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.
Que s'est-il passé ?
Samedi soir, peu avant minuit, l'homme a franchi un premier portique en bousculant un agent de sécurité d'un coup d'épaule. Il a ensuite sorti un couteau en criant "Allah Akbar". Des militaires de l'opération Sentinelle lui ont alors ordonné de poser son couteau à terre. Il s'est exécuté sans opposer de résistance et a été immédiatement interpellé. L'incident n'a fait aucun blessé.
Que sait-on du suspect ?
Il s'agit d'un Français, né en août 1998 en Mauritanie. Le suspect avait été condamné en décembre 2016 à quatre mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans pour apologie du terrorisme et menaces de mort.
Lors de cette condamnation, des troubles mentaux sévères lui avaient été diagnostiqués, selon des informations recueillies par franceinfo. Depuis plusieurs mois, le jeune homme était hospitalisé sous contrainte en psychiatrie. Son séjour avait été prolongé de six mois le 27 juillet dernier. Il bénéficiait d'une permission de sortie le week-end du 4 au 6 août 2017.
Les enquêteurs veulent démêler ses intentions et déterminer si son état de santé est compatible avec son maintien en garde à vue. En attendant l'expertise psychiatrique, la garde a vue été prolongée lundi 7 août. "Il y a différents actes d'enquêtes en cours, dont une expertise psychiatrique qui est prévue", a précisé une source judiciaire.
Qu'a-t-il dit lors de sa garde à vue ?
Le suspect a affirmé qu'"il voulait commettre un attentat contre un militaire et était en lien avec un membre du groupe jihadiste Etat islamique qui l'aurait encouragé à passer à l'acte", précise une source proche de l'enquête.
Une enquête, dont s'est saisi la section antiterroriste du parquet de Paris, a été ouverte pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes" et "tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique".
Le parquet n'avait pas retenu dans un premier temps la piste terroriste. Les investigations ont été confiées à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une perquisition à son domicile dimanche après-midi.
Quelle sécurité autour de la tour Eiffel ?
Après l'incident, "les forces de police présentes sur place ont procédé à une vérification complète du site et ont demandé son évacuation vers 00h30", soit un quart d'heure avant l'heure habituelle, a raconté la Société d'exploitation de la tour Eiffel, sans préciser le nombre de visiteurs présents sur le site. Dimanche matin, la tour Eiffel a rouvert ses portes "normalement" à 9 heures.
Après l'intrusion de militants de Greenpeace qui ont réussi à déployer une banderole sur le monument parisien, en mai, la sécurité de la tour Eiffel a été renforcée. Cet incident avait révélait des "dysfonctionnements dans le dispositif de sécurité du monument", à un moment où la menace jihadiste reste très élevée, estimait la préfecture de police de Paris.
Il avait notamment été décidé de renforcer les patrouilles ainsi que les équipes de sécurité avec des chiens, au sol comme dans les étages du monument. Les"moyens humains" devaient être également renforcés dans le centre de supervision de la tour, et le dispositif périphérique de vidéoprotection, dont le suivi est assuré dans un commissariat local, devait être réévalué. Un dispositif de sécurité "pérenne" sera mis en place en 2018 sous la forme de "panneaux de verre, à la fois plus esthétiques et plus efficaces que le barriérage temporaire actuellement en place".
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