Le niveau "urgence attentat" "devra permettre de prendre des mesures particulières qui peuvent être utiles"
L'Elysée a donné son feu vert à un nouveau plan Vigipirate, lors d'un conseil de défense mercredi 30 novembre. Une réorganisation du plan Vigipirate que salue Nicolas Comte, le secrétaire général adjoint et porte-parole du syndicat Unité SGP Police.
Nicolas Comte, le secrétaire général adjoint et porte-parole du syndicat Unité SGP Police salue, jeudi 1er décembre, sur franceinfo, la réorganisation du plan Vigipirate qui prévoit, notamment, la mise en place d'un troisième niveau, baptisé, "urgence attentat", dont le déclenchement est prévu juste après une attaque ou en cas d'attentat imminent.
franceinfo : Que change ce nouveau plan pour vous ?
Nicolas Comte : Le nouveau dispositif de niveau le plus important permettra éventuellement, le cas échéant, de prendre des mesures assez fortes pour pouvoir protéger la population. Le problème d'un plan comme Vigipirate est que, quand on est au niveau d'alerte maximum, on doit le tenir sur des longues périodes alors que, dans ces périodes-là, il peut y avoir des phases plus critiques, avec des attaques imminentes ou des attaques qui se sont produites. Là, le niveau ultime, "urgence attentat" devrait être un niveau de courte durée, et qui devra permettre, dans ce moment-là, de prendre des mesures particulières qui peuvent être utiles. Je pense notamment au fait d'interrompre les transports ou confiner les écoles.
Le gouvernement s'adapte donc à la nouvelle donne, c'est ce que vous demandiez ?
C'est absolument utile, bien sûr, c'est un souhait des forces de sécurité. La menace était totalement différente quand le plan Vigipirate a été mis en place, dans les années 1990, au moment de la guerre du Golfe : les formes d'action de la part du mouvement terroriste étaient différentes, on avait des attentats à la bombe, avec, souvent des voitures piégées. Là, on a vu qu'on avait à affaire à des menaces totalement différentes, extrêmement évolutives, donc il faudrait que, en réaction, le plan d'intervention le soit également.
Cela-vous permettra-t-il également d'intervenir plus vite ? En avez-vous les moyens ?
Cela ne permettra pas forcément d'intervenir plus vite, cela permettra, lors d'intervention, de pouvoir sécuriser un certain nombre de choses. Les moyens d'intervention rapide en cas d'attaque existent au niveau de la police nationale, des forces de sécurité. Il est vrai que les collègues sont fatigués et qu'on leur demande beaucoup, mais, si jamais une attaque devait survenir, il est clair que la police est en capacité de réagir extrêmement rapidement, notamment pas le biais d'unités spécialisées - je pense au Raid et à la BRI - et également, aujourd'hui, avec la montée en formation et en capacité de réaction, notamment au niveau des brigades anti-criminalité et des unités spécialisées des CRS.
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