Ultradroite : ce que l’on sait des deux militants placés en garde à vue mardi 16 novembre
L'un des deux militant appelait à des actions violentes via une messageries cryptées Telegram. Une information judiciaire est été ouverte pour "provocation directe par un moyen de communication en ligne à un acte de terrorisme".
Deux militants d'ultradroite, accusés de "provocation directe par un moyen de communication en ligne à un acte de terrorisme" sur l'application de messagerie cryptée Telegram et d'avoir tenu des propos racistes et antisémites, ont été interpellés et placés en garde à vue mardi 16 novembre. Ils ont été présentés à un juge en vue de leur mise en examen, vendredi 19 novembre.
L'enquête
Ces deux individus ont été interpellés mardi 16 novembre dans le cadre de la mouvance d'ultradroite par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a appris franceinfo mercredi 17 novembre de source judiciaire. Ils sont visés par une enquête pour "provocation directe par un moyen de communication en ligne un acte de terrorisme", "apologie d'un acte de terrorisme" et "infraction à la législation des armes"
Selon une source proche du dossier, ces deux militants échangeaient pour effectuer des "achats d'armes". De nombreuses armes et munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez l'un d'entre eux, dont des armes de chasse.
Les gardes à vue, qui ont débuté mardi 16 novembre, devaient permettre de déterminer dans quel but ces armes ont été acquises et stockées. Actuellement, sept procédures concernant l'ultradroite sont en cours au parquet national antiterroriste, des enquêtes préliminaires et des informations judiciaires.
Leurs profils
Le premier des deux militants est un homme de 46 ans, employé municipal de la mairie de Montauban (Tarn-et-Garonne). Des armes ont été retrouvées à son domicile lors de son interpellation.
Le deuxième militant est un homme de 60 ans, interpellé en Gironde, déjà connu de la justice. En 2006, il avait été condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour meurtre. Il est soupçonné d'avoir vendu des armes à la personne interpellée à Montauban mais conteste avoir eu connaissance de son idéologie d'ultradroite.
Selon une source proche du dossier, ces deux hommes sont considérés comme des "suprémacistes blancs" et appartiennent à la "tendance accélérationniste", c'est-à-dire qu'ils sont convaincus qu'une "guerre raciale" va éclater et qu'il faut la provoquer. Selon Nicolas Lebourg, historien et spécialiste de l'extrême droite européenne, invité jeudi 18 novembre sur franceinfo, "l'accélérationnisme est une notion qui est apparue chez les nationalistes blancs américains", avec cette idée que "si les Blancs ne frappent pas le premier, la guerre raciale va les balayer totalement."
Ce qu'ils diffusaient sur Telegram
Jeudi 18 novembre, franceinfo a pu prendre connaissance de la boucle Telegram de l'un d'entre eux, un employé de 46 ans de la mairie de Montauban (Tarn-et-Garonne). Il a d'ailleurs reconnu en garde à vue avoir administré plusieurs chaînes qui relayaient des propos racistes et antisémites ainsi que des appels à l'action violente. Sur cette boucle Telegram, celui-ci faisait l'apologie de la violence et des thèses survivalistes.
Parmi les documents partagés sur sa boucle Telegram, un "manuel du tireur d'élite", un récapitulatif des "fondamentaux de Mein Kampf", un "manuel du militant accélérationniste, écrit par et pour des hommes d'action", des manuels de "survie en plein chaos", "combat en zone urbaine" ou encore pour "devenir un citoyen-soldat". Ces documents étaient partagés à, au moins, plusieurs dizaines d'abonnés, accompagnés de nombreux propos racistes et antisémites.
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