Un adolescent de 17 ans arrêté pour des projets d'attentats au nom du groupe Etat islamique

Le jeune homme projetait des "attentats contre des lieux de culte, notamment des synagogues, contre des sex-shops et contre des événements festifs", selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pendant une opération de contrôles contre l'immigration illégale à la gare du Nord, à Paris, le 19 juin 2025. (MARTIN LELIEVRE / AFP)
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pendant une opération de contrôles contre l'immigration illégale à la gare du Nord, à Paris, le 19 juin 2025. (MARTIN LELIEVRE / AFP)

"La menace terroriste n'a jamais cessé", insiste Bruno Retailleau. Un jeune homme de 17 ans, qui projetait des "attentats contre des lieux de culte, notamment des synagogues, contre des sex-shops et contre des événements festifs" au nom du groupe Etat islamique, a été interpellé dans la Sarthe, a annoncé le ministre de l'Intérieur sur LCI, dimanche 22 juin.

"Il n'était pas au point de commettre un attentat, mais il était en train de se préparer", précise Bruno Retailleau, qui explique que "la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure] a repéré son activité" et l'a interpellé. Auprès de franceinfo, le Parquet national antiterroriste (Pnat) confirme qu'"à la suite d'une interpellation intervenue le 17 juin dans la Sarthe, un mineur de 17 ans a été mis en examen vendredi 20 juin du chef d'association de malfaiteurs terroriste en vue de crime contre les personnes et placé en détention provisoire". Selon une source proche du dossier, il était acquis aux thèses du groupe Etat islamique, et il lui est reproché un projet d'action violente sur le territoire national.

"Scandaleux d'exposer l'histoire d'un garçon au parcours complexe"

"On n'est pas dans la réelle recherche de cibles déterminées ni de véritable volonté de passer à l'acte. C'est un gamin tourmenté qui cherchait à flirter avec les limites de l'interdit", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Florian Godest Le Gall. "Il y a beaucoup de choses à éclaircir, notamment sur sa psychologie et sa fragilité", a ajouté l'avocat, qui écarte toute "radicalisation réelle" et juge "assez honteux" de la part de Bruno Retailleau "de faire une communication sur un dossier avec un mineur qui présente des fragilités".

"Je m'inquiète du fait que dans cette affaire, beaucoup plus nuancée que ce que monsieur Retailleau a pu en dire, on se concentre davantage sur l'urgence d'un coup de communication médiatique que sur la nécessité de préserver la sérénité de l'instruction", a ajouté Florian Godest Le Gall dans un communiqué transmis à franceinfo. "Je trouve scandaleux que l'on n'hésite pas une seule seconde à exposer l'histoire d'un adolescent au parcours complexe, sans la moindre prudence, alors même que le dossier en est à son commencement et que de nombreuses zones d'ombres restent à éclaircir", a-t-il ajouté.

Dimanche, celui qui est aussi le nouveau président du parti Les Républicains a en parallèle souligné qu'il y avait actuellement un rapprochement entre les organisations musulmanes "sunnites et chiites", ennemies jusqu'à présent. Il fait état d'un "courrier" qu'aurait adressé "le numéro deux par intérim" des Frères musulmans, un mouvement sunnite, au guide suprême iranien, le chiite Ali Khamenei, pour lui "dire que désormais, il le soutiendrait" si chiites et sunnites voulaient former "une même communauté musulmane".

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